La Rb dit une fois encore niet à Yayi
Le président ne se lasse de courtiser la Renaissance du Bénin à entrer dans son équipe gouvernementale. Mais, une fois encore, c’est à une fin de non recevoir qu’il s’est vu notifier après une réunion du bureau directeur dudit parti.
Selon les informations reçues, c’est la présidente de la Renaissance du Bénin, Mme Rosine Vieyra Soglo qui est allée en personne, samedi nuit, annoncer la mauvaise nouvelle au président de la République, le Dr Boni Yayi. La Rb n’est pas prête à travailler dans le gouvernement du Dr Boni Yayi. Cette décision prise en conseil du bureau directeur du parti fait suite à une énième invite du Chef de l’Etat à l’endroit de ce parti. En effet, profitant de la bonne ambiance facilitée par le rôle joué par l’ex-première dame dans le vote du budget exercice 2009, (elle serait d’ailleurs revenue spécialement pour cela), le chef de l’Etat aurait à nouveau réitérer son ardent désir de voir certains cadres de la Rb rejoindre son équipe. Une proposition à laquelle certains renaissants n’auraient pas été insensibles. Pour particulièrement l’un d’entre eux qui est facilement reconnaissable entre mille individus à travers sa chevelure, le moment était plus que propice pour monnayer les dividendes des missions de bons offices jouées par la présidente de la Rb le 30 décembre dernier à l’Assemblée nationale. A l’opposé, d’autres ténors dont le dauphin attitré, ont exprimé leur réticence par rapport au cadeau du Dr Boni Yayi. Dans cette divergence, le bureau directeur du parti s’est réuni et la décision fut de ne pas entrer au gouvernement.
Pendant que le prématurément vieux serait inconsolable, il apparaît clairement, du moins pour le moment, que le président de la République est prêt à faire feu de tout bois pour reconstituer sa majorité d’antan. C’est également l’occasion de faire remarquer que plus 2011 s’approche, plus la gestion du pouvoir en ‘’solitaire’’ semble peser sur Boni Yayi. Sinon comment comprendre cette cour assidue faite à la Rb qu’on a jadis vilipendée et couverte d’opprobre surtout son président d’honneur et aujourd’hui quémander presque leur soutien. Comment comprendre également ces multiples tentatives de débauchage de députés à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes ? Qu’est-ce qui peut justifier les trocs de soutien contre des marchés et autres avantages quand on a promis assainir le monde politique une fois élu ?
Benoît Mètonou