Sociétés d’Etat

Bénin Télécoms, cimenterie d’Onigbolo et le port bientôt privatisés
Après la Sonapra en 2008, plusieurs autres sociétés d’Etat seront bientôt privatisées. C’est le président Boni Yayi qui l’a annoncé le 30 décembre dernier dans son discours à la Nation devant les honorables députés à l’Assemblée nationale.
Le processus de privatisation des sociétés et entreprises d’Etat se poursuit avec empressement sous le régime du président Boni Yayi. Dans son discours sur l’état de la Nation, le président Boni Yayi a clairement indiqué son intention de céder certaines des sociétés d’Etat et d’ouvrir le capital d’autres à des privés. En pôle position sur cette liste, il y a Bénin Télécoms Sa. Le chef de l’Etat a annoncé que son capital social sera ouvert à des tiers. Le processus pour y aboutir est d’ailleurs bien engagé. Ensuite, c’est la société des ciments d’Onigbolo qui verra l’Etat béninois se désengager totalement de son capital.

En d’autres termes, elle sera purement et simplement privatisée. Le Port autonome de Cotonou n’échappe pas à cette tendance. A son sujet, le Dr Boni Yayi entend mettre en concession les deux quais qui doivent être construits par le programme Millenium challenge account-Bénin. Cela va permettre selon le président d’améliorer les performances du port autonome de Cotonou et d’optimiser les opportunités que confère la position géographique du Bénin. L’année 2009 sera donc celle des grandes privatisations sous le régime Yayi. Cependant, au-delà de la régularité qui doit caractériser l’opération de cession, il faut noter que ce ne sera pas sans impact sur le quotidien des Béninois.

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Eviter la privatisation à la ‘’Sonacop’’
Les entreprises et sociétés concernées par l’opération de privatisation ne sont pas des moindres. Leur capital social constitue un bon pactole. Dès lors, les appétits seront en alerte tant au niveau des membres et autres proches du gouvernement. Les accointances politiques et les lobbies multinationaux ne se priveront d’aucun moyen pour pouvoir arracher lesdites sociétés.

Le gouvernement doit alors veiller à ne pas tomber dans le piège. Il faudrait également que les opérations soient conduites dans la plus grande transparence. Mais surtout que ces sociétés ne soient pas bradées à des copains contre les intérêts du peuple. Le cas Sonacop est là édifiant. On n’ignore pas non plus tout ce qui s’est passé avant que la Sodéco deuxième version ne soit engendrée par la Sonapra.

Quel sort pour les travailleurs et la population ?
Les privatisations au Bénin ne tiennent pas souvent compte comme cela se doit de la situation à faire aux agents des sociétés privatisées ni de l’impact que les Béninois subiront. Sous le président Boni Yayi, le cas de l’Hôtel Croix du Sud est encore un cas de conscience pour ceux qui ont mené les opérations de cession aux Libyens. La manière dont les agents ont été licenciés n’est pas loin d’être animale voire  inhumaine. Enivrés de soucis, certains de ces agents ont rendu l’âme parce que ne pouvant supporter qu’après avoir donné toute leur âme à cet hôtel, ils soient traités comme de vulgaires mendiants. C’est donc important que des conditions humaines entourent la cession de la société des ciments d’Onigbolo où l’Etat veut totalement se désengager. 

Quant aux populations, la privatisation prochaine des sociétés telles Bénin télécoms Sa et celle des ciments d’Onigbolo, va consacrer davantage la cherté de la vie. Le coût du téléphone connaîtra une hausse pendant que le ciment qui n’a cessé d’être objet de spéculation depuis quelques temps, en sera davantage. Le gouvernement est donc averti de ces questions pour prendre dès maintenant les garde-fous  qui s’imposent.

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Benoît Mètonou

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