Vient de paraître

«Mon combat pour la parole» de Reckya Madougou
Cela n’est plus à démontrer. Reckya Madougou, actuel ministre chargé de la micro finance et de l’emploi des jeunes et des femmes au Bénin, est une militante active de la société civile.

Des fruits de ses expériences tirées des luttes qu’elle menées entre 2003 et 2005 à la tête d’un mouvement dénommé «Touche pas ma constitution» qui, avait pour but principal d’empêcher toute tentative de révision opportuniste de la constitution de la république du Bénin, elle vient d’écrire «Mon combat pour la parole». Préfacé par Mme Christiane Taubira, députée de Guyane, l’ouvrage sera présenté par Me Joseph Djogbénou à travers une cérémonie  officielle de lancement qui a lieu le vendredi 30 janvier prochain en France. Il sera exposé au public béninois le 13 février 2009 à Cotonou.
«Mon combat pour la parole» est un nouvel outil qu’elle met à la disposition de la société béninoise et africaine en générale pour «une mobilisation citoyenne pour la promotion  de la gouvernance démocratique». Dans ses écrits, l’auteure a essayé d’analyser les tenants et aboutissants de tous les mouvements enregistrés au cours de cette période. Ceux en faveur de la révision de la constitution béninoise de même que ceux menés par les militants du camp adverse. Il ne s’agit pas des analyses de surface mais de fond desquelles pourront s’inspirer tout citoyen pour la sauvegarde des acquis de la démocartie.  

«Reckya Madougou est titulaire d’un diplôme du 3è cycle en affaires internationales. Elle est consultante, formatrice en management, marketing et communication. Elle a occupé plusieurs fonctions dont la direction commerciale et marketing d’un opérateur Gsm, la direction commerciale d’un concessionnaire, représentant dans la sous région de la prestigieuse marque allemande d’automobiles Volkswagen, membre du conseil de régulation des postes et télécommunications, …Elle est également promotrice d’entreprise et présidente de plusieurs associations.»
Blaise Ahouansè

Des extraits du livre

« … Je place cet ouvrage sous le signe de l’exhortation des maillons vulnérables de notre société, à savoir les jeunes et les femmes, à l’engagement sans compter au militantisme, contre vents et marées (…) La démocratie est un véritable creuset des paroles engagées a~J service des opinions constructives dans l’optique d’une justice sociale et de la prospérité (…) Mais si nous nous laissions aller dans notre vigilance de démocrates, nous pourrions tout perdre et réduire à néant les espérances ainsi que les rêves de plusieurs générations. Nous devons rester sur nos gardes en vue de gagner à tout jamais notre combat pour la parole. » P. 21.

« Seule une connaissance réelle des ressors de la démocratie permettra au peuple de se faire sa place dans cette démocratie. Il ne s’agira plus d’une démocratie de façade faite d’incantations ou de manipulations diverses, de bonnes intentions dont la traduction dans les faits se ferait attendre longtemps, vainement. » P .133

« Le seul gage que les Homme$ politiques, gouvernants et élus ont le devoir de donner au peuple aujourd’hui pour s’assurer un minimum de crédibilité restera leur dévouement visible et qualifiable à améliorer le sort des plus démunis. » P.136

«L’avenir peut et doit appartenir à ceux qui sont censés le subir, les citoyens. Se refuser à influencer le cours des choses aujourd’hui, c’est accepter de compromettre la prise de la parole des plus nombreux, les jeunes et les femmes. La relève et le tour de relais imposent une préparation que ces couches doivent entreprendre dés lors en brisant tous les silences. » P. 161

« La société civile et les institutions politiques ont un ennemi commun: 1a pauvreté humaine. Cette dernière peut compromettre la démocratie et ruiner les espoirs suscités par le renouveau démocratique et les alternances au sommet de l’Etat… » P. 195

« Servir son peuple n’aura jamais de prix! C’est pourquoi nos combats pour la parole seront toujours d’actualités; la parole affranchissant les peuples des affres de la mal gouvernance et du joug des prédateurs de ses ressources afin de desserrer l’étau de la misère; la parole engagée et engageant une ère nouvelle empreinte d’espoir. » P.200

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