Mise en oeuvre du 10e Fed

/food/lawani.jpg » hspace= »6″ alt= »S. M. Lawani » title= »S. M. Lawani »  » /> Bilan à mi-parcours de la gouvernance au Bénin
La deuxième session de l’atelier sur la gouvernance a été ouverte, hier à l’Infosec à Cotonou, par le ministre des Finances et de l’économie, Soulé Mana Lawani. C’était en présence du chef de la délégation de la commission européenne au Bénin, Elisabeth Feret, et de plusieurs représentants de la société civile.
« La gouvernance est un enjeu important pour le Bénin comme elle l’est d’ailleurs pour tout citoyen, y compris au sein de l’union européenne comme de nombreuses communications et résolutions en témoignent.. », a déclaré ce mardi à Cotonou, le chef de la délégation de la commission européenne au Bénin, Elisabeth Feret, lors de l’ouverture de l’atelier sur la bonne gouvernance.

Selon ses propos, la bonne gouvernance des affaires publiques est la gestion transparente et responsable des ressources humaines, naturelles, économiques et financières en vue du développement équitable et durable. Elle a indiqué qu’en complément au dialogue régulier et continu entre les Etats membres et le pays partenaire, conformément à l’article 8 de l’accord de Cotonou, la phase de programme du 10e Fonds européen de développement (Fed) a constitué un moment privilégié du dialogue politique. « L’exercice de la programmation du 10e Fed entre le gouvernement béninois et la commission européenne n’a pas dérogé à cette règle.

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Ont été retenus comme domaines prioritaires d’intervention : la réduction de la pauvreté, la gouvernance et le développement local, et les infrastructures favorisant l’interconnectivité régionale », a-t-elle fait savoir. Pour montrer les performances réalisées par le gouvernement dans le cadre du 10e Fed, le ministre des Finances et de l’économie, Soulé Mana Lawani, a souligné que plusieurs engagements sur les 39 pris par l’Etat ont été respectés.

Il a parlé de 05 au niveau de la démocratie, de la gouvernance sociale et de participation aux mécanismes régionaux d’évaluation par les pairs, 23 enregistrés dans le domaine des droits de l’Homme et du processus électoral, de la maîtrise de la corruption, de la capacité institutionnelle et de la gestion des finances publiques, ainsi que du dialogue au cours de la programmation.

Dans l’univers globalisé et de plus en plus globalisant, le ministre Lawani a fait comprendre que les Etats en voie de développement se doivent de s’approprier les bonnes méthodes de gestion et les meilleures pratiques dans tous les domaines et se donner les moyens d’en mesurer régulièrement l’efficacité et l’efficience.Des résolutions sont attendues de cet atelier. Ses travaux prennent fin ce jour.

Les contrevérités du ministre Lawani
Lors de l’ouverture de la deuxième session de l’atelier sur la gouvernance, le ministre des Finances et de l’économie, Soulé Mana Lawani, a dressé un tableau reluisant de la gouvernance à l’ère du changement, alors que les réalités de terrain montrent le contraire.

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D’abord, il a parlé de la maîtrise de la corruption. Cette affirmation devrait faire sursauter plus d’un Béninois, car la corruption, contrairement aux allégations du ministre, a plutôt pris de l’ampleur sous le régime actuel, au point qu’on est tenté de donner raison à Bruno Amoussou qui soutient que les gens mangent aujourd’hui avec la louche avec le regret de ne pas avoir une troisième main.

Dans l’administration publique, toutes les mauvaises pratiques dénoncées sous le régime Kérékou se poursuivent et s’amplifient. Les marchés de gré à gré, les frais de mission fantaisistes, les Ordres de paiement (Op), les nominations partisanes en violation des textes en vigueur dans le pays et autres faits graves de corruption sont légion. A ce jour, les personnes épinglées par les audits commandités par le gouvernement du changement sont restées impunies. Bien au contraire, nombre d’entre elles ont été grassement promues.

Devant une situation aussi désolante, comment le ministre Lawani peut-il affirmer qu’il maîtrise alors la corruption ? Les organisations de la société civile continuent de crier au scandale. Les discours et même la marche du chef de l’Etat contre la corruption n’ont rien changé. Plus grave encore, c’est que ce régime fait l’apologie du phénomène par l’impunité. Que sont devenus aujourd’hui les rapports sur la Sbee et la Soneb et les différentes poursuites ordonnées en conseil des ministres à l’encontre des autorités mises en cause et certaines personnalités politiques proches du pouvoir ?

Rien de concret ne se dessine. Pour aller plus loin, le gouvernement du président Boni Yayi a signé des contrats avec certains organes de presse. L’objectif inavoué est de faire de la propagande dans les journaux. Cela n’est-il pas de la corruption érigée en système de direction ? Ces faits démontrent que le ministre Lawani devrait tourner mille fois la langue, avant de parler de la maîtrise de la corruption.

Ensuite, en parlant des progrès de la démocratie constitutionnelle, de la gouvernance et de la participation aux mécanismes régionaux d’évaluation par les pairs, le ministre en question n’a pas dit la réalité des faits. De nos jours, il y a des dysfonctionnements graves au niveau des institutions de la République caporalisées par le pouvoir en place. La violation des textes du pays et la crise politique constituent une menace pour la démocratie béninoise.Le ministre des Finances et de l’économie a caché la vraie face de la démocratie béninoise à l’heure actuelle.il aurait pu tenir le langage de la vérité pour aider à corriger le tir.

Jules Yaovi Maoussi

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