Blocage des travaux de l’aéroport de Tourou

Où sont passés les 7 milliards pris par ordonnance ?
Le pays bruit depuis quelques jours des rumeurs liées au  blocage des travaux de construction de l’aéroport de Tourou à Parakou. La raison, la non-perception d’une avance par la société exécutrice des travaux. D’où l’interrogation de savoir par où sont passés les fonds destinés à ce projet dont  le président Boni Yayi avait autorisé les dépenses  par ordonnance.
Les travaux de la construction de l’aéroport de Tourou ont déjà du plomb dans l’aile, si on devrait s’en tenir aux informations qui parviennent du chantier de Parakou. En effet, selon ces sources  les travaux sont actuellement bloqués par des responsables au plus haut niveau de la société adjudicatrice du plus gros lot. Ces derniers sont en fait en courroux parce qu’ils n’ont toujours pas reçu l’avance de fonds qui devait leur permettre de continuer les travaux (puisqu’ils avaient déjà commencé sur fonds propres). Ainsi, on avance qu’une ardoise de 8 milliards existe déjà entre l’Etat et ladite société, avancent les mêmes sources.  Les responsables de la société concernée conditionnent désormais la reprise des travaux au paiement et à la libération d’une avance de fonds. Selon nos sources, l’ambassadeur du pays d’origine de ladite société rencontre  bientôt  les autorités gouvernementales pour  qu’un dénouement heureux soit trouvé à la crise.

Cependant, on est surpris par une telle situation. Serait-il réellement possible que la société en question n’ait pas perçu d’avance pour le démarrage des travaux de construction de l’aéroport de Tourou, un projet aussi cher au président de la République ? Pourtant, en 2008, dans le collectif budgétaire pris par ordonnance par le chef de l’Etat comporte bien un chapitre réservé à la construction de cet aéroport. Donc, on ne saurait dire que c’est par manque de financement. Mieux, la loi de finances 2009 a prévu également le complément du coût total du projet. Là encore, il n’y a pas de raison de craindre pour les financements. Dès lors on se demande ce qui se passe réellement pour que la société chargée de réaliser la plus grande partie des travaux n’ait pas reçu d’avance.

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Dans le même temps, le gouvernement qui d’ordinaire réagit dès qu’une situation l’interpelle est resté muet sur la question. Cela attise davantage la rumeur et tend à crédibiliser l’affaire. Le gouvernement est donc interpellé pour apporter sa part de vérité sur la question. Sa crédibilité en dépend.

Benoît Mètonou

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