Descente du chef de l’Etat au Cnhu

Yayi Boni La garde républicaine veut encore tuer (La clinique d’accueil et d’hospitalisation des urgences inaugurée)
Lundi dernier, le président de la République est allé au centre national hospitalier universitaire (Cnhu) Hubert Koutoukou Maga. Il y était pour visiter et mettre en service la nouvelle clinique destinée aux urgences.
En compagnie donc du professeur Chobli, responsable de ce service, le président Boni Yayi a pu constater les matériels de pointe installés dans cette clinique. Après le tour du propriétaire, il s’est permis un bain de foule et un petit échange avec une partie du personnel qui l’a rassuré sur l’accalmie qui devra prévaloir après le paiement des primes de motivation, il a mis le cap sur le bâtiment  abritant les bureaux du Directeur adjoint du Cnhu et qui abrite également une unité spécialisée appelée télémédecine. Cette étape n’étant pas prévue dans le programme, les éléments de sa garde n’était pas pour, pendant que le président même gravissait déjà les escaliers. L’un des agents ayant constaté que la clé de la salle que la délégation présidentielle devrait visiter était en sa possession, elle s’est écriée et a voulu partir ouvrir. A cet instant précis, un Colonel de la garde république, qui ne voulait pas de cette escale du chef de l’Etat réagit violemment. Il tonna : « celui qui va dire qu’il a la clé en sa possession, je le tue ». Etait-il capable de mettre à exécution sa menace ou était-ce de vains mots ? On ne saurait le dire. Toujours est-il que son expression n’était pas celle d’un enfant de cœur. S’il est vrai que la sécurité du chef de l’Etat est une source de permanente nervosité chez ses gardes, il faut cependant dénoncer le trop de zèle dont ils font montre.

Un peu plus tôt, c’est un journaliste qui a été empêché de faire son travail toujours par une garde qui l’a menacé de son fusil en précisant qu’il allait lui arracher ses outils de travail. Alors même que ce dernier n’avait pas brisé le cordon de sécurité et que la circulation était également libre.

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Le président devrait pouvoir rappeler à ses gardes que s’il est aujourd’hui au pouvoir, les journalistes en sont pour beaucoup. S’acharner sur eux dans l’exercice de leur travail est une atteinte  à la démocratie. Cet excès de zèle a déjà coûté la vie à plusieurs personnes depuis l’arrivée du président Boni Yayi à la tête de ce pays.

Janvier Zocli

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