/food/ganiou.jpg » hspace= »6″ alt= »G. Soglo » title= »G. Soglo » » /> Galiou Soglo montre ses limites
Le ministre béninois de la culture, Galiou Soglo a montré son incompétence au cours du colloque sur le Festival mondial des arts nègres (Fesman) à Dakar. Il est apparu dans la salle où se tient le colloque à l’hôtel Le Méridien Président dans la matinée du second jour des travaux (le 02 mars 2009).
Il a cherché du regard Noureini Serpos-Tidjani et s’est dirigé vers lui. Il l’a invité à sortir avec lui. Les deux ont échangé quelques mots dans le hall de l’hôtel puis le représentant du Bénin à l’Unesco a regagné la salle. Le ministre, lui, non. Il est resté sur place à causer avec Alphadi, Manu Dibango et d’autres personnes. Puis après, il a disparu de là.
Le soir à 20h30 (heure sénégalaise), il est réapparu dans la salle. Noureini Serpos-Tidjani a demandé que la parole lui soit accordée pour placer tout au moins un mot. Catastrophe. «Je suis un ministre de la culture nouvellement nommé, déclare Galiou Soglo avec force hésitation. Le Bénin fera le maximum pour accompagner le Fesman. Nous allons, arriver à Cotonou, faire le travail qu’il faut pour la visibilité du festival au niveau du Bénin.»
J’ai compris aussitôt que le ministre de la culture de mon pays ne maîtrise pas le sujet. Il devrait normalement se saisir de cette occasion pour présenter la politique culturelle du pays. Dire où est-ce que le Bénin en est sur le plan des préparatifs.
Le lendemain, au cours des travaux de la matinée, il était également absent. Puisque je participais moi-même au colloque, sur invitation du gouvernement sénégalais, une haute personnalité s’est approchée de moi et m’a demandé: «Où est passé votre ministre. J’ai appelé sa chambre mais il n’y est pas.» Ma réponse fut «Je ne l’ai pas vu moi-même». Puis il a commenté: «Ou bien est-il venu en tourisme?» Et là, j’étais comme malade. Je découvre que les autres participants ont remarqué l’absence notoire du ministre béninois pendant les travaux. Pourtant, ses homologues présents au colloque sont restés tout le temps à suivre les travaux. J’ai remarqué surtout le Libéria, le Togo et le Rwanda. D’autres ministres se sont faits représenter à ce rendez-vous. Et tous ont pris une part active aux travaux avec des contributions très constructives pendant les débats.
Le coordonnateur du festival a affirmé avoir envoyé des fiches d’engagement à quatre vingt (80) pays dont le Bénin pour pouvoir inscrire des artistes dans les différentes catégories en jeu à savoir la Musique (traditionnelle et moderne), la Danse (traditionnelle et moderne), les arts visuels (peinture, sculpture, design, mode), l’Artisanat d’art, le Cinéma (court métrage, long métrage et vidéo), la Littérature (roman, essai, poésie, et critique) et le Théâtre, ou tout au moins, dans quatre de ces disciplines. Avec la déclaration faite par Galiou Soglo, il y a à douter de ce que le Bénin ait déjà entrepris quelque action dans ce sens. Or, la date de la clôture des inscriptions est arrêtée pour le 30 mars 2009, donc dans vingt (20) jours.
La représentante du Gabon a affirmé avec une grande détermination que, lorsque le gouvernement de son pays a reçu les fiches d’inscription, le premier ministre a organisé, en début du mois de janvier, une rencontre avec les cadres techniques de l’administration élargie aux artistes pour vulgariser la chose. Du coup, les artistes gabonais se sont massivement inscrits et les œuvres convoyées dans le même mois sur Dakar. Elle a ajouté que les écrivains qui ne disposent pas d’assez de leurs ouvrages ont dû écrire à leurs éditeurs afin que ces derniers envoient directement les livres sur Dakar.
Mais, au Bénin, où est-ce qu’on en est vraiment ? J’ai entendu le ministre affirmé sur une chaîne privée de télévision que nous sommes très en retard par rapport au Fesman. Mais il n’a pas pu situer les responsabilités. Dire tout au moins à qui incombe ce retard.
Fortuné Sossa
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