Projet Ravec

Les premières audiences foraines de Calavi lancées
«Je suis très heureux, très ravi, parce que  mon arrondissement est le premier choisi dans la commune  d’Abomey-Calavi, pour abriter les audiences foraines » a déclaré hier, satisfait, le chef de l’arrondissement de Houèto, Bernard Hounsou.

Cette nouvelle, nous est parvenue dans la journée du vendredi, et le chef du village et les autorités compétentes  de l’arrondissement et celles de la commune ont mis en œuvre  de façon diligente, les  stratégies adéquates pour la sensibilisation des populations bénéficiaires ». Ce recensement a commencé depuis hier, et la sensibilisation se poursuit, a-t-il complété. Cependant, hier, on a constaté une faible sortie des populations sur les lieux du recensement à Houèto. Pour le rapporteur Malick Sariki, qui était présent sur les lieux,  la durée de cette opération de délivrance d’acte de naissance dépend de l’affluence et la diligence avec laquelle les populations sortiront. Pourtant,  jusqu’à 11 heures de  cette même matinée, aucun juge qui devrait présider la séance n’était présent sur les lieux. Avec  cette absence ou retard des juges, on constate qu’aucune heure n’a été fixée pour le démarrage des audiences foraines. Après quelques interrogations, il ressort que le démarrage des séances dépend aussi de la disponibilité du juge qui peut prendre une audience ordinaire avant de venir sur les lieux du recensement.

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Ce qui fait que l’heure du démarrage est toujours fixée de commun accord avec les autorités locales pour ne pas faire poireauter inutilement les populations, à en croire les propos du rapporteur du Ravec. Dans la journée du lundi, il est seulement enregistré 94 inscrits.q Simplice Ahouandjinou (stg)

Une plus grande sensibilisation s’impose
Le processus de réalisation du Ravec a été enclenché depuis trois ans. Quatre milliards ont été mobilisés pour sa matérialisation. Cependant, le bout du tunnel n’est pas encore en vue. Certaines populations qui se sont déjà enregistrées ne sont toujours pas entrées en possession de leurs documents. D’un autre côté, si on se base sur les déclarations de l’honorable Janvier Yahouédéou, il transparaît que certaines régions du Bénin n’ont même pas eu la visite des agents recenseurs soit des magistrats chargés de la réalisation du Ravec. Ces situations démontrent l’ampleur du dysfonctionnement et des difficultés que rencontrent les acteurs du Ravec. En prenant le cas de Calavi, on note que non seulement les magistrats eux-mêmes sont parfois en retard ou absents, mais aussi que les populations ne se bousculent guère pour aller s’inscrire. Surtout celles qui ne possédaient pas les actes de naissances. Puisque ce sont elles qui sont concernées. Dès lors, les autorités doivent changer de fusil d’épaule.  Une forte sensibilisation s’impose si l’Etat veut réellement obtenir des résultats fiables et crédibles. Du petit crieur public aux médias, le gouvernement devrait pouvoir les mettre à contribution pour amener les citoyens à s’inscrire sur les listes. Car, si réellement le Ravec tel que réalisé actuellement devrait servir à confectionner la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), il y a fort à craindre.  

Benoît Mètonou

 

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