Invalidation ou non par la Fifa de la saison 2007-2008

Désordre à la Fbf

(Anjorin Moucharafou et consorts doivent démissionner pour sauver le football béninois)
Une  polémique s’est emparée depuis quelques jours du monde footballistique à propos d’une  supposée  lettre de la Fifa stipulant l’invalidation de la décision de la Commission des règlements, pénalités et sanctions de la  Fédération  béninoise de football (Fbf).

Une polémique qui vient renforcer la situation de déliquescence dans laquelle se trouve déjà la gestion du sport roi au Bénin. D’où la question de savoir s’il ne serait pas bénéfique pour la Nation béninoise que ceux qui ont à charge le football déposent le tablier pour donner une chance à la jeunesse.
 
La supposée  lettre de la Fédération Internationale de football association ( Fifa) invitant la  Fédération béninoise de football ( Fbf) a créé « une commission indépendante ad’ hoc  pour régler » la crise ,à propos de la  relégation de six clubs en deuxième division suite à la décision rendue publique par la Commission  des règlements, pénalités  et sanctions de la Fbf, divise  actuellement la Fédération. D’une part, il y  a un  camp  à la  Fbf qui applaudit la décision et d’autre part, un second camp constitué de  la grande majorité  des clubs de première division  qui doutent sur l’authenticité  réelle de  cette correspondance de la  Fifa. Ceux-ci se demandent si cette lettre n’est pas un pur montage de quelques responsables de la Fbf afin de favoriser leurs protégés. Mais, comme  on peut le constate, ce genre de situation  est révélatrice de la guéguerre permanente  entre  les  membres du comité  exécutif de la  Fbf  et le choc des intérêts.

Cela ne devrait pourtant étonner personne. Ce comité exécutif  porte en  son sein  depuis son élection en 2005, le germe de sa  propre destruction. Nul n’ignore les conditions dans lesquelles Anjorin Moucharaf et ses amis ont élus. Aujourd’hui, ceux qui s’étaient unis pour évincer Martin Adjagodo ne sont que chiens et chats désormais. Ce sont deux  camps  qui  se  livrent  une guerre sans merci et décidés à ne se faire aucun cadeau. Ce qui les divise est, cependant, tout sauf le développement du football. Ce sont leurs intérêts personnels  qui les opposent les uns aux autres. Le  football béninois se trouve  ainsi pris  en otage  par  des personnes sans  vision  et sans conviction  qui, à n’en point douter ont préféré sacrifier la jeunesse sur un plateau d’or. Ces membres de la  Fédération, au lieu de penser à comment mettre une politique pérenne d’éclosion des talents et surtout d’œuvrer pour que les  Ecureuils du Bénin se qualifient au moins pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can)  Angola 2010, ils  gaspillent leur temps et énergie pour  des  choses inutiles qui n’intéressent aucunement les Béninois. Il urge donc qu’une révolution soit enclenchée au niveau de la structure dirigeante du sport roi béninois. Ceux qui ont actuellement la charge de la gestion du cuir rond ne sont plus dignes de conduire la destinée de cette discipline. Ils ont fait leurs preuves et désormais que d’autres aussi aillent au front pour qu’on fasse une comparaison. Vivement que l’assemblée générale élective d’août prochain arrive.

Démissionner pour sauver son honneur

Aujourd’hui, le football béninois est plongé dans un désordre indescriptible. Son avenir est hypothéqué et ceux qui dirigent cette discipline ont suffisamment prouvé au peuple béninois que le football n’était qu’un tremplin pour eux. Depuis 2005, que l’actuelle équipe exécutive est mise en place, aucun championnat ne s’est déroulé correctement. Si ce n’est des reports interminables, ce sont des fons de saisons à polémique aggravées de magouilles et de tripatouillages. Même la politique de relève à mettre sur pied a été jetée aux oubliettes. Face à un tel tableau, toute personne qui a un minimum d’amour propre devrait tout simplement déposer le tablier. Il aura au moins le mérité d’être applaudi et de sortir d’une certaine manière par la grande porte. Et c’est ce à quoi l’équipe de Anjorin Moucharaf devrait penser à faire au lieu de chercher à rempiler et d’offrir le même manque de vision et une gestion calamiteuse du football aux Béninois. Des pays moins nantis que le Bénin, qui ont plusieurs années de guerre derrière eux s’en sortent merveilleusement bien dans la construction de leur football.

Par contre, au Bénin c’est plutôt la construction des fortunes personnelles qui préoccupent. Il faut dès lors un nouveau souffle. Ce serait donc criminel et absurde de continuer à laisser les responsables du football plongés cette discipline dans l’abîme.

Roland  Affanou

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