Dossier restauration du site de pèlerinage de Dassa-Zoumè

Le ministre Mamata Djaouga essuie les critiques des députés

(Ils demandent la réinscription dans le budget des 320 millions)
Outre le dossier relatif à l’interpellation du gouvernement sur la gestion financière de la Sonapra qui n’a pas pu être examiné, deux autres points étaient inscrits à l’ordre du jour de la plénière d’hier au palais des Gouverneurs à Porto-Novo.

Il s’agit des questions orales au gouvernement relatives d’une part aux taxes payées à l’occasion de l’immatriculation des véhicules et de l’imposition de la plaque commerciale à toutes les catégories de véhicules posée par le député Comlan Léon Ahossi et d’autre part, au crédit prévu pour la restauration du site de pèlerinage de la grotte d’Arigbo de Dassa-Zoumè dont une partie serait utilisée à l’acquisition d’ordinateurs au profit du ministère de la culture, de l’artisanat et du tourisme posée par le député Louis Vlavonou et 18 autres collègues. Pour raison d’absence de l’auteur de la première question, ce dossier n’a pas pu être examiné. Ce n’est que le second dossier qui a fait objet de débat et de réponses du gouvernement représenté par le ministre de l’artisanat et du tourisme Mamata Djaouga. Selon l’auteur de cette question, le gouvernement a mis en place depuis 2005 une autorisation de programme de 320 millions FCFA pour la restauration du site de pèlerinage de la grotte d’Arigbo de Dassa-Zoumè libellé à raison de 20 millions FCFA par an, soit un total de 60 millions FCFA depuis 2005. Selon lui, cette dépense est logée au chapitre 8607788200 du ministère de la culture de l’artisanat et du tourisme. Mais curieusement le recteur de cette grotte aurait déclaré n’avoir rien reçu du gouvernement à ce jour. Les auteurs de cette question ont voulu savoir les raisons pour lesquelles c’est par tranche annuelle de 20 millions FCFA que le crédit est libellé. car ces fonds n’ont pas été rétrocédés à la conférence épiscopale, quand commencera donc réellement la restauration du centre et enfin qu’est-ce qui est prévu pour les gestionnaires dudit centre.

Les députés demandent d’inscrire à nouveau dans le budget ces fonds

Le ministre de l’artisanat et du tourisme a essayé d’apporter des éléments de réponses qui n’ont pas pourtant convaincus les honorables députés. Toutefois, les députés de l’opposition n’ont pas manqué de cracher certaines vérités au gouvernement. Selon le député Vlavonou Louis, auteur de la question, il constate avec amertume que les réponses sont laconiques. Il a dénoncé ce que le gouvernement a qualifié de tourisme religieux dans ses réponses.

Pour finir, il a demandé comme son collègue Dominique Sounhloué de remettre cette ligne de crédit dans le collectif budgétaire suivant. Ils seront appuyés dans leur logique par les députés Eric Houndété, Georges Bada et Raphael Akotègnon qui ont tous jeté leur dévolu sur le gouvernement. <<Le ministre, c’est une belle dame, malheureusement elle a dit de vilaines choses qui ne sont pas en phase avec sa beauté…>> a déclaré ironiquement le député Force Clé Eric Houndété. Ils seront appuyés dans leur logique par d’autres collègues de l’opposition. Mais d’avis contraire, les députés Fcbe Soulé Sabi Moussa, Issifou Dari et Amadou Taiwo ont montré que le gouvernement fait de son mieux et qu’il faille corriger les tares qui subsistent encore au niveau de ce site de pèlerinage.

Ismail Kèko

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