Alliance Upr-Force Espoir et bouleversements à la mouvance dans le nord

/food/salifou.jpg » hspace= »6″ alt= »I. Salifou » title= »I. Salifou »  » />Les choses se compliquent pour Yayi et Gbadamassi

Le ralliement de Rachidi Gbadamassi à la mouvance est loin de combler les attentes du président Boni Yayi. Les actions répétées du président de l’Union pour la relève (Upr), Issa Salifou, soutenu par Charles Toko du parti Force Espoir, et les mécontentements généralisés des caciques de la mouvance compliquent davantage les choses pour le chef de l’Etat et Rachidi Gbadamassi à Parakou et dans le nord.

Ça bouillonne dans le septentrion, plus précisément à Parakou. Il y a des schémas politiques qui se dessinent. A voir ce qui se passe actuellement sur le terrain dans le nord du pays, le chef de l’Etat doit certainement être en train de regretter amèrement le ralliement à la mouvance du député transhumant, Rachidi Gbadamassi, qui, aujourd’hui, lui complique la vie. Le leader de l’Union pour la relève (Upr), Issa Salifou, après avoir subi les attaques de son ancien compagnon de lutte, a décidé de sortir de son silence. Il a commencé par mener des attaques tous azimuts contre son détracteur politique sur lequel il fait de troublantes révélations. Aujourd’hui, les populations de Parakou peuvent déjà connaître la vraie face de l’honorable Gbadamassi. A analyser de près la situation, il n’est pas exagéré d’affirmer que les sorties du président de l’Upr feront mal au chef de l’Etat et son nouvel allié politique qu’il a récupéré. Pourquoi ? En rejoignant le pouvoir en place, M. Gbadamassi ne peut pas avoir l’assentiment de toute sa base à Parakou. Aujourd’hui, beaucoup ont compris que Gbadamassi est un commerçant politique. C’est dire que la plupart des militants du transhumant ne le suivront pas dans sa déperdition politique, en l’occurrence ceux de l’Upr, leur parti politique originel. Les dernières sorties politiques des caciques de l’Union pour la relève ont  bouleversé les données sur le terrain à Parakou, car le député transhumant jouait pratiquement seul sur l’aire de jeu. Si Charles Toko, candidat de force-Espoir, se met aux côtés de Issa Salifou, les carottes seront pratiquement cuites pour Gbadamassi. M. Toko a été candidat aux dernières élections législatives. Il est venu en troisième position après les Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) et l’Upr. Il avait raté de justesse son sacre en 2007. Dans ces conditions, les chances de retour à l’Assemblée nationale du transhumant s’amenuisent déjà. Le contexte dans lequel se dérouleront les prochaines consultations électorales peut en témoigner, car la candidature de l’actuel président de la Banque ouest-africaine de développement (Boad), Bio Tchané, à l’élection présidentielle, bouleversera sûrement plusieurs données en défaveur de la mouvance et du président de la République. Alors, Rachidi Gbadamassi peut-il se tirer d’affaire dans cette jungle ? Non, parce que sa côte de popularité a chuté considérablement.

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Mécontentement à la mouvance

Le retour de Rachidi Gbadamassi crée actuellement des problèmes au président de la République. Le député Sam Adambi, le politicien de carrière, Lolo Chidiac et consorts sont sur pied de guerre contre le chef de l’Etat et M. Gbadamassi, car rien ne marche dans le pays actuellement. Tout cela n’arrange pas les choses pour les Fcbe, surtout que les partisans de l’opposition ont décidé d’affronter leurs adversaires. Alors, les positionnements sur les listes électorales à Parakou seront compliqués pour la mouvance.

Dans la huitième conscription électorale où il y a Parakou, Tchaourou et Pèrèrè, il y a trois postes de députés à pourvoir. Sacca Lafia de Pèrèrè et un fils de Tchaourou doivent être positionnés. Qui sera honoré à Parakou ? C’est là où l’équation sera difficile pour Boni Yayi. Or, l’Upr et Force Espoir avec leurs alliés feront mal. C’est dire que Rachidi Gbadamassi s’est jeté dans la gueule du loup et son avenir politique est presque hypothéqué. A cela s’ajoute le déchaînement des proches de feu Ahamed Akobi à Bassila. Ils dénoncent les fausses promesses à eux faites par le président de la République. Le ralliement au pouvoir du transfuge de l’Upr est comme une malchance pour le Changement.

Jules Yaovi Maoussi

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