Conférence de presse de la Fésyntra-finances

L. MètognonMètognon dévoile tout sur l’affaire Cen-sad

(70 milliards F Cfa engloutis)
L’affaire Cen-sad continue de révéler ses véritables dessous. Hier, au cours d’une conférence de presse, le Secrétaire général fédéral de la fédération des syndicats des travailleurs du ministère chargé des finances (Fésyntra-finance), Laurent Mètognon, assisté de plusieurs secrétaires généraux de centrales syndicales, a dévoilé d’autres aspects encore cachés de ce sulfureux dossier qui révèlent un gouffre de près de 70 milliards C Cfa.

Dire que les révélations faites hier par  Laurent Mètognon constituent une bombe, c’est être loin de la réalité. Tellement, elles dépassaient l’entendement humain. De la conférence de presse de la Fesyntra-finances, on retient que le sommet de la Cen-sad a donné l’occasion aux princes du changement de démontrer leur capacité et leur expertise à s’attributions des marchés en procédure gré à gré tout en étant juge et partie, à  surfacturer et surévaluer les marchés et à sévir de pauvres fonctionnaires innocents qui n’ont fait qu’obéir aux ordres de leur hiérarchie.  On retient également que plus de 20 milliards F Cfa d’exonération ont été accordé au titre de l’année et que pour 2009, 16 milliards sont prévus. Pendant ce temps, c’es maintenant que les dossiers d’exonération faite dans le cadre dudit sommet parviennent à compte-gouttes au niveau des services compétents pour régularisations.  On remarque également qu’il est possible sous le régime du changement d’acheter un ensemble imperméable en nylon à 400.000 F Cfa ainsi que des gants pour les motards à 90.000 F Cfa la paire.

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C’est sous le changement qu’on peut-être à la fois Conseiller spécial du chef de l’Etat, membre de la Commission nationale de régulation  des marchés publiques qui connaît des contentieux dans l’attribution des marchés auxquels soumissionne l’entreprise dont on est le Président du Conseil d’Administration. Voilà autant de choses que révèlent Laurent Mètognon et ses camarades de la Fesyntra-finances qui se disent  désormais décidés à mettre au grand jour la mauvaise gouvernance qui caractérise le régime du président Boni Yayi. (lire ci dessous l'intégralité de son intervention ci-dessous) Benoît Mètonou

Lire le rapport complet de l'IGE (cliquez ici)

Conférence de presse de la FESYNTRA-Finances Sur le dossier CEN-SAD : Introduction liminaire

Bonjour Mesdames et Messieurs les journalistes
Mesdames et Messieurs les Secrétaires Généraux
Mesdames et Messieurs les Travailleurs,
Chers invités,

Le Bureau Exécutif de la FESYNTRA-Finances (Fédération des Syndicats des Travailleurs du Ministère chargé des Finances) remercie au nom de tous les Travailleurs du Ministère de l’Economie et des Finances, le beau parterre de journalistes venus pour écouter aussi la part de vérité sur ce qui peut être appelé désormais « Ouverture de bal sur les scandales financiers sous le régime du changement à travers un des nombreux  dossiers qui vient d’être révélé au grand jour : celui de la CEN-SAD »
La justification de la présente conférence de presse :

Depuis la création de la FESYNTRA-FINANCES en 1999, elle a opté pour une lutte contre la mauvaise gestion des ressources publics  que ses travailleurs au prix de lourds sacrifices vont rechercher pour donner au gouvernement les moyens de sa politique. La  FESYNTRA  a dénoncé en 2003, 2005, 2006 la mauvaise gouvernance. Elle a organisé des marches et même publier la liste des pilleurs de l’économie et des opérateurs indélicats.

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La mauvaise gouvernance, lorsqu’elle conduit à de sérieuses tensions sur la trésorerie les gouvernants accusent souvent les travailleurs des régies financières. Pour cette raison il ne fait aucun doute que nous ne parlions. Trop de bruit au tour du scandale CIC – PC alors que les travaux de plus  gros montants, on en parle peu.

Le vendredi 10 Juillet 2009, au CODIAM, une concertation entre les organisations syndicales :CSTB ; CSA-Bénin ; COSI  et la FESYNTRA-Finances s’est achevée par un appel adressé à tous les travailleurs de notre pays pour des actions concertées et par assauts concentrés pour amener le Gouvernement de changement à une bonne gestion des affaires du pays, car la crise actuelle multidimensionnelle traverse tous les secteurs.

La présente conférence , s’inscrit dans le cadre des premières actions avant la  marche pacifique du Mardi 21 Juillet 2009.

-Le dossier CEN-SAD
Mesdames et Messieurs les journalistes, chers camarades travailleurs, le dossier CEN-SAD, ce n’est uniquement pas que le CIC-PC, mais, sept (07) volets à savoir :

Volet n°1 : Viabilisation des sites (ce volet couvre l’aménagement d’espaces, le dédoublement et le bitumage de la voie « carrefour Tripostal-Novotel Orisha », le pavage et l’assainissement de voies, le raccordement téléphonique, l’adduction d’eau et l’électrification)

 Les travaux ont été exécutés en maîtrise d’ouvrage délégué par AGETUR et AGETIP. Les corps d’état spécifiques ont été confiés à la SONEB, la SBEE, la BTSA (ex-opt)   et la Direction du Génie militaire avec lesquels des marchés ont été conclus. Les autorités contractantes sont le MUHRFLEC (Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, de la Réforme Foncière et de la Lutte contre l’Erosion Côtière) et le MEF (Ministère de l’Economie et des Finances).

Prévus pour une enveloppe de 19 000 000 000 de FCFA au départ, le coût réel des marchés passés s’élève à la somme de 19 274 166 443 FCFA ; soit un dépassement de 274 166 443 FCFA. Tenez vous bien, le trésor a décaissé 14 865 514 103 FCFA. Le solde à payer ou peut être même déjà payé est de 4 121 569 682 FCFA.

Comme vous le constatez avec nous Mesdames et Messieurs, Mr KOTY Lambert Directeur et Président du conseil d’administration de l’AGETUR, conseiller spécial de Boni YAYI, membre de la CNRMP représentant le secteur privé et membre FCBE, doit des explications au peuple béninois, de même que Mr ADEKANBI Raymond, Directeur de l’AGETIP.

Il est même noté dans le rapport de l’IGE-IGF que dans l’un des contrats conclus avec les délégataires, il a été constitué une provision de 20 000 000 de FCFA devant servir à l’acquisition d’un véhicule au profit d’une Direction du MUHRFLEC.

Volet n°2 : Construction de 14 villas
Ce dossier a été piloté par le MUHRFLEC et exécuté en maîtrise d’ouvrage délégué. Aujourd’hui sur le terrain, il existe pour la maîtrise d’ouvrage dans notre pays, AGETUR, AGETIP, Sherau-SA, et AGEFIP. Mais notons que pour ce volet n°2 le mode de passation choisit est le gré à gré avec AGETUR pour la réalisation de 12 villas au départ et 04 à l’AGETIP.

Notons que AGETUR après avis de non objection du MUHRFLEC, a procédé à des modifications qui n’ont jamais été appuyées d’avenant (notamment les rubriques ameublement et équipement). En définitive, AGETUR a réalisé 10 villas pour un montant de 4 984 922 635 FCFA alors que le coût prévisionnel était de 4 400 000 000 FCFA pour 12 villas.

Le trésor a tenez vous bien décaissé 50% de 4 984 922 635 FCFA au profit de AGETUR.
Quant à l’AGETIP bénéficiaire de 04 villas pour un coût prévisionnel de 1 468 000 000 FCFA a perçu également 50%.

Le rapport de l’IGE-IGF mentionne pour ce volet, le constat d’une provision de 279 661 017 FCFA constitué et logée par l’AGETUR dans le contrat d’un attributaire de marché de fournitures. Il s’agirait de l’entreprise « Princesse d’Or ». Le rapport révèle que cette somme serait destinée à couvrir divers achats d’équipements effectués par l’AGETUR. L’entreprise « Princesse d’Or » a été gratifiée en guise d’intéressements d’une  somme de 27 966 101 FCFA soit 10% par AGETUR. Ici également le conseiller spécial, membre de la CNRMP, commission chargée entre autre de sanctionner les auteurs de mauvaise procédure dans les marchés publics  doit des explications aux travailleurs et au peuple béninois.

Volet n°4 : Extension parking aéroport
Vous me permettez d’aborder le volet n°3 qui traite de la réhabilitation du CIC-PC en dernière position.
Donc en ce qui concerne le volet n°4, le ministère chargé des travaux publics est le maître d’ouvrage. Par quelle procédure ce marché a été attribué à Colas pour un montant de 6 675 941 126 FCFA ? Le coût prévisionnel des travaux  est estimé, sur la base de l’estimation du coût des travaux restant à exécuter est de 6 686 544 926 FCFA, soit un dépassement de 10 603 800FCFA.
Le rapport IGE-IGF montre que sur ce marché, Colas n’a pas remboursé sur chaque décompte payé les avances de déménage perçues (manque à gagner pour l’Etat). Où a-t-on fait le dépouillement ayant conduit à l’adjudication ? Les directeurs qui ont fait le dépouillement, la DNMP qui a entériné les résultats doivent des explications au peuple. Une question se pose : comment le rapport IGE-IGF n’a pas cherché comme dans d’autres dossiers a apprécié la procédure ?
Comment Colas a obtenu ce marché. Est-ce un gré à gré ? Le MEF et le DNMP doivent dire ce qui s’est passé à ce niveau.

Volet n°5 : Liaison aéroport-Place du souvenir-Air Afrique
Ce dossier a été piloté par le ministère chargé des travaux publics. On parle que c’est après un appel d’offres infructueux que le  marché a été confié à ADEOTI après deux (02) séances de négociations faites sous le parrainage du Ministère des Transports avec  deux soumissionnaires Colas et ADEOTI pour un montant de 11 321 608 030 FCFA TTC. Le trésor a décaissé déjà plus de 7 030 292 628 FCFA. (voir chemise 5)  Je peux vous dire que sous le régime passé l’estimation des mêmes travaux était de 3 788 000 000 fcfa

Volet n°6 : Aménagement et Equipement du Palais des Hôtes de Marque.
Ce volet est relatif d’une part, à l’extension et la réhabilitation du Palais de la Présidence de la République et d’autre part à l’ameublement, l’équipement et la décoration des bâtiments. Ce projet qui est prévu pour être réalisé en deux (02) phases a fait depuis 2003 objet d’un appel d’offre ouvert. Pour la CEN-SAD le Gouvernement a voulu que les travaux exécutés par l’entreprise UDECTO, titulaire du marché soient vite achevés.

Le délai convenu n’ayant pas été respecté, les travaux ont été mis en régie contrôlée conformément à l’article 15 du marché. Le coût initial du marché qui était de 14 866 546 445 FCFATTC a été réévalué à 16 942 485 392 FCFA.

Pour l’achèvement des travaux, il a été mis à la disposition du Ministère Chargé de l’Urbanisme la somme de 2 717 807 003 FCFA, (cf. rapport IGE-IGF).

Puisque le paiement des décomptes introduits par les entreprises intervenant sur ce chantier ont connu des retards de paiement une révision des marchés a été autorisée par le Gouvernement en Juillet 2007, jusqu’à hauteur de 13,96%.

Volet n°7 : Equipements de sécurité par la procédure de gré à gré
Le Directeur de cabinet militaire du PR a conduit au départ ce volet mentionne le rapport IGE-IGF avant d’être dessaisi  par le Ministère chargé des Finances.

La procédure a été conduite par le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, qui sollicité a apporté les corrections nécessaires de forme de finalisation (signature) des différents marchés. Selon le rapport de l’IGE-IGF, il est mentionné clairement que la procédure a favorisé des anomalies et des erreurs significatives. Ce volet comporte 13 lots de matériels et équipements d’un montant total de 3 918 680 066 FCFA.

Le rapport IGE-IGF a relevé que les prix de certains matériels ont été surévalués ; une paire de gants motards a couté plus de 90 000FCFA et un imperméable (pantalon et chemise) en nylon simple pour les motards a coûté plus de 400 000 FCFA.

Revenons au volet n°3 comme annoncé après le volet n°2. Ce volet dont on parle si tant intitulé Réhabilitation du CIC et du Palais des Congrès comprend les travaux et l’équipement.
1. Les travaux : ils ont été exécutés en entreprise générale et en 09 lots avec un lot appelé lot spécial
• Lot 1 : Etanchéité
• Lot 2 : plomberie-Sanitaire
• Lot 3 : Revêtement en carreaux
• Lot4 : Revêtement souple
• Lot 5 : Maçonnerie- Béton et Peinture
• Lot 6 : Menuiserie Alu, Vitrerie et Faux-Plafond
• Lot 7 : Climatisation
• Lot 8 : Electricité-courant forte
• Lot 9 : Courant faible et sonorisation
Chaque lot est subdivisé en deux (02) sous lots : A pour le CIC et B pour le PC.
La participation à la concurrence est ouverte à égalité de conditions aux entreprises ou groupement d’entreprise régulièrement installées au Bénin, ayant une expérience des travaux similaires et retenues sur la liste de consultation restreinte produite par la Direction du CIC-PC, le MUHRFLEC et le MEF. Une entreprise peut soumissionner à un ou plusieurs lots mais ne peut être attributaire de plus de deux lots.
 Critère d’attribution du marché : Le soumissionnaire qui aura proposé l’offre financière la moins disante sera retenu. En cas d’égalité, la préférence sera accordé à l’entreprise ayant obtenu la note technique (NT) la plus élevée.

Notification d’attribution : L’attribution sera notifiée au soumissionnaire par le MO après avis de la DNMP sur les résultats d’évaluation et de jugement des offres et de proposition de conclusion de marché gré à gré.

Par lettre n°0798/MUHRFLEC/DC/SGM/DCPLM/SAC/SPCC/SP-C du 21 décembre 2007 le Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, de la Réforme Foncière et de la Lutte contre l’Erosion Côtière a transmis au Ministère de l’Economie et des Finances le programme des interventions au CIC et  au Palais des Congrès estimé à 4.474.001.834 FCFA (Cf. Pièce n°1).

Un avant projet détaillé des travaux a été rendu disponible par la suite par le Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, de la Réforme Foncière et de la Lutte contre l’Erosion Côtière avec une estimation des interventions évaluée à 5.817.243.293 FCFA (Cf. Pièce n°2).

A cet effet, compte tenue de l’imminence du sommet de la CEN-SAD, la Direction du Centre International de Cotonou et du Palais des Congrès a saisi le 07 février 2008 le Ministre de l’Economie et des Finances et obtenu de lui son accord pour une étude des dossiers de passation des marchés par procédure de consultation restreinte (Cf. Pièce n°3).

Dans le même élan, la Direction du Centre International de Cotonou et du Palais des Congrès a transmis à la Cellule de passation des Marchés Publics le 1er février 2008 le dossier de consultation des entreprises élaboré par la Direction de la Construction et de la Promotion des Matériaux Locaux pour lancement de la consultation (Cf. Pièce n°4).

Par lettre n°260/MEF/DC/SGM/CPMP du 02 février 2008, la Cellule de Passation des Marchés a saisi la Direction du Centre International de Cotonou et du Palais des Congrès afin qu’elle rende disponible la liste restreinte des entreprises à consulter dans le cadre du processus de passation des marchés par procédure de gré à gré pour laquelle le Ministre de l’Economie et des Finances a marqué son accord par la fiche n°34-c/MEF/DC/SGM/CPMP du 15 février 2008 (Cf. Pièce n°5).

Dans l’attente de cette liste restreinte, la Cellule de Passation des Marchés Publics a été contre toute attente saisie par la Direction du Centre International de Cotonou et du Palais des Congrès lui transmettant par lettre n°0045/MEF/DPC-CIC/SP du 25 février 2008, les offres financières et la liste des entreprises consultées dans le cadre de la réalisation du plan d’urgence de réhabilitation des deux centres. Les propositions financières transmises à cet effet couvrent l’ensemble des interventions pour un montant de 5.333.660.823 FCFA (Cf. Pièce n°6).

Face à cette irrégularité, la Cellule de Passation des Marchés Publics a proposé au Ministre de l’Economie et des Finances l’annulation pure et simple de cette consultation pour vice de procédure en application des dispositions du Code des Marchés Publics.

Par ailleurs, dans l’optique de relancer le processus de passation des marchés, la Cellule de Passation des Marchés Publics a soumis au Ministre de l’Economie et des Finances et a obtenu son accord une liste restreinte des entreprises potentielles pouvant être consultées et ce sur la base de la liste restreinte proposée par la Direction du Centre International de Cotonou et du Palais des Congrès (Cf. Pièce n°7).
Dans le même ordre d’idée et en application des dispositions du Code des Marchés relatives aux procédures de gré à gré, la Cellule de Passation des Marchés Publics a été instruite pour lancer l’appel à concurrence sur la base de la liste restreinte d’entreprises et du dossier de consultation élaboré par le Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, de la Réforme Foncière et de la Lutte contre l’Erosion Côtière au terme des études d’expertise (Cf. Pièce n°8).

Compte tenue de l’urgence et de la célérité que requiert le traitement de ce dossier, la Cellule de Passation des Marchés Publics a procédé le 07 mars 2008 au lancement de la consultation restreinte relative auxdits travaux afin de sélectionner au plus tard le 14 mars 2008 des entreprises moins disantes et techniquement qualifiées (Cf. Pièce n°9).

Dans cet élan, elle a procédé le vendredi 14 mars 2008 à l’ouverture des plis reçus à cet effet en présence des représentants du Contrôle financier, de la Direction Nationale des Marchés Publics, de la Direction Générale du Matériel et de la Logistique, de la Direction Générale du budget et de la Coordonnatrice du Projet d’appui au Centre international de Conférence et au Palais des Congrès. Au terme de l’analyse des offres, les entreprises moins disantes et techniquement qualifiées pour chacun des lots, ont été proposées pour la réalisation des travaux. Il s’agit de :

– Lot n°1 : Etanchéité : Entreprise ECAB pour un montant TTC de Quatre Cent Quatre Vingt Sept Millions Trois Cent Quatre Vingt trois Mille quatre (487 383 04) F CFA

– Lot n°2 : Plomberie-Sanitaire : Entreprise GENIE D’AFRIQUE GROUP pour un montant TTC de Cent trente Huit  Millions Neuf Cent Cinquante Mille Neuf Cent (138 950 900) F CFA
 
– Lot n°3 : Revêtement en carreaux : Entreprise VERSEAU pour un montant TTC de Cent Quarante Deux Millions Huit Cent Quatre Vingt Dix Huit Mille (142 898000) F CFA

– Lot n°4 : Revêtement souple : Entreprise GMT Sari  pour un montant TTC de Quatre Cent Soixante Six   Millions Sept Cent Soixante Cinq Mille Cinq Cent Vingt (466 765 520) F CFA

-Lot n°5 : Maçonnerie, Béton et Peinture : Entreprise GMT Sari pour un montant TTC de Quatre Cent Soixante Sept  Millions Six Cent Quatre Vingt

Pour ces travaux de réhabilitation du CIC-PC, le conseil des Ministres réuni le 06 Juillet 2009 a relevé de leurs fonctions tous les membres de la Cellule de passation des marchés publics du MEF en poste au moment des faits et qui ont favorisé les irrégularités observées dans le mode de sélection des entreprises, d’infliger les sanctions disciplinaires appropriées aux agents des ministères impliqués.
Parmi ces travailleurs les noms de onze (11) du MEF ont été cités et relayé par toutes les presses, pour avoir été désigné par leurs directions respectives pour participer au dépouillement le Vendredi 14 et Samedi 15 mars 2008.

Il leur est reproché :

– La violation des dispositions du code des Marchés Publics relatives à la procédure de gré à gré ;
– La consultation ou l’attribution de marchés à des entreprises sans expérience avérée, non qualifiées et non éligibles dans certains domaines ;
– La consultation ou l’attribution de marchés sans lettre de soumission ou sans appel à concurrence ;
– La collusion d’entreprise et le simulacre de consultation visant à fausser les règles de la concurrence ;
– La pratique de prix excessifs révélés par une contre expertise demandée par l’Inspection Générale d’Etat.

Les responsabilités dans le dossier CEN-SAD
Au Bénin, la procédure de passation d’un marché public est enclenchée par l’autorité contractante à travers sa cellule de passation et selon les seuils de compétence, la Direction Nationale des Marchés Publics en tant qu’agent principal d’acquisition des biens de l’Etat contrôle le processus de passation des marchés publics au niveau des cellules, exerce un contrôle à priori et à postériori sur toute la procédure. La DNMP est également chargée du suivi de l’exécution des marchés et la vérification de la qualité des prestations et de leur conformité aux spécifications, du suivi de l’exécution financière des marchés, et de la formulation d’avis sur la pertinence des travaux supplémentaires demandés.
• Quand parle t-on de collusion ?
• La consultation ou l’attribution de marchés sans lettre de soumission ou sans appel à concurrence s’adresse t- elle à ceux qui sont allés au dépouillement ?
• La consultation ou l’attribution de marchés à des entreprises sans expérience avéré non qualifiées et non éligibles. Cette faute ne peut être imputée aux agents allés au dépouillement.

Conclusion
1. Dans le dossier CEN-SAD, toutes les autorités contractantes, tous les maîtres d’ouvrage, tous les délégataires et le DNMP doivent des explications au peuple chacun dans le ou les volets qui le concernent.

A titre d’exemple : qui a confié en maîtrise d’ouvrage délégué la construction des 14 villas de type présidentiel à AGETUR et AGETIP avec la répartition dont nous avons parlé plus haut. Selon nos informations, c’est le Conseil des Ministres qui l’aurait fait directement. Il en est ainsi pour d’autres volets. Les véhicules Chrysler livrés par CAMIN sans la Direction du Garage Central ne soit impliquée.

2. Le budget remanié 2008, rejeté par les députés a été voté par ordonnance. Dans ce budget figuraient déjà pour des montants très importants les travaux objet de scandale aujourd’hui qui avaient déjà démarré.

3. La communication n°550/08 dans son relevé n°11 des décisions prises par le conseil des ministres en sa séance du Mercredi 26 mars 2008 a fait un compte rendu d’étape de la préparation de la CEN-SAD. Mise en place d’un comité d’organisation dirigé par le Conseiller Spécial aux affaires diplomatiques du PR.

4. Il existe au MEF, un comité de trésorerie se réunit tous les jours et compte rendu fait au Président de la République.

5. Le rapport IGE-IGF est disponible depuis Avril 2009. Le SYNTRACEF a dénoncé le 1er mai 2009 la mauvaise gestion par rapport au non respect des règles en matière d’exécution des dépenses publiques sous le régime du changement (cas travaux CEN-SAD).

Alors comment fasse à tout cela le premier responsable de ce pays, peut-il dire qu’il n’est au courant de rien ?

6. Il apparaît qu’on a affaire, de la part du Président de la République et de son gouvernement a quelque chose qui ressemble à un mensonge d’Etat, à un parjure pour couvrir sa responsabilité.

7. IL faut observer que le contenu des travaux n’est pas n’est pas publié à l’attention du peuple pour qu’on puisse juger si les montants imputés sont « raisonnables » et si les travaux réalisés correspondent à ce qui a été prévu au départ.

8. Alors ce qui caractérise les travaux, c’est l’opacité totale, qui permet l’attribution des marchés à qui l’on veut, à des prix que l’on veut par des prestations les moins satisfaisantes. Pour constituer une masse importante pour les élections prochaines des entreprises sont crées tous azimut pour capter les fonds publics par tous les moyens.

9. On ne peut dans ces conditions alors rejeter le tort sur les travailleurs qui n’ont eu à juger que des offres suivant le dossier d’appel d’offres qui leur est présenté. Une fois que les résultats du dépouillement sont adoptés par la structure compétente (la DNMP) qui a prononcé l’attribution définitive leur responsabilité est dégagée.

10. On sait que le même gouvernement s’est refusé à publier les audits des entreprises que les travailleurs, la société civile, la population réclament depuis des lustres. Mieux le rapport de l’IGE, IGF sur les travaux entrant dans le cadre de la CEN SAD est disponible depuis AVRIL 2009.  Pendant que des DG FCBE présumés de corruption trônent encore au parlement, pendant que l’on veut supprimer les primes et droits acquis des travailleurs, faire payer les citoyens avec les augmentations des prix de l’électricité, et de l’eau, ou que l’on veut procéder à des privatisations d’autres, le gouvernement du changement comme un gâteau fait engloutir la bagatelle somme de 69 930 068 315

11. Alors notre conclusion est que les travailleurs et le peuple doivent refuser de payer le prix de la mauvaise gouvernance, à la place des gouvernants. C’est pourquoi nous réitérons l’appel lancé par les responsables syndicaux de la CSTB, de la CSA-Bénin, de la COSI, de la FESYNTRA – FINANCES aux travailleurs le 10 Juillet 2009 au CODIAM. Allons débusquer partout les pilleurs de nos entreprises et nos administrations, dénonçons les au peuple ; osons œuvrer à leur destitution et à leur remplacement par des hommes probes  intègres, élus par les travailleurs, ceci pour régler définitivement la politisation et la régionalisation, à outrance de notre administration. Exigeons dès à présent que tous les contrats des travaux de quelque importance que ce soit, soient publiés à l’attention du public par des voies appropriées ainsi que leurs attributaires. Refusons d’être des victimes. Assumons- nous. C’est la seule base pour la bonne gouvernance de nos entreprises et administrations.
Enfin : Levons-nous au combat jusqu’à la satisfaction de nos revendications.
Premier rendez-vous : le mardi 21 juillet 2009 pour la marche pour dire :
– Halte à la remise en cause de nos acquis,
– Halte à la hausse des prix de l’électricité et de l’eau,
– Halte à la privatisation de Bénin Télécom Sa, la SOBEMAP, le PAC, La SBEE
– Halte à la mise à l’index des travailleurs innocents ; que les pilleurs rendent gorge

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