Des réformes pour sauver le football béninois ?

Enfin le bout du  tunnel  pour le football béninois ?  C’est la question que l’on se pose suite à la présentation du rapport de la commission ad’ hoc chargée d’étudier les résultats du championnat national de football, saison 2007-2008. Dans son exposé, la commission a donné  suite aux nombreuses plaintes consécutives au dernier  championnat national de football.

Elle a clairement situé les responsabilités, épinglant au passage le secrétaire général de la Fédération national de football,  avant de proposer des réformes pour sortir le football béninois de sa léthargie. Au nombre de celles-ci, l’institution d’un championnat professionnel, avec à la clef des cahiers de charges à l’attention des clubs désireux de s’engager. A cet effet, le rapport précise un calendrier qui prévoit le démarrage du  championnat le premier octobre 2009.

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A en croire des indiscrétions, la mise place de cette commission et les réformes qui ont sanctionné ses travaux, semblent avoir fait l’objet d’un grand consensus au sein du monde sportif béninois. Si tel est le cas, il y a lieu de s’en féliciter, mais aussi de s’interroger sur les chances de  succès desdites réformes. En prenant la parole après la présentation du rapport, le ministre en charge des Sports, Etienne Cossi, a plaidé pour des résultats durables à la crise qui secours le secteur et à moderniser le football. Pour sa part, le président de la Fédération, Moucharaf Anjorin, s’est engagé à prendre ses responsabilités à propos des décisions issues du rapport ; lui dont l’institution a été particulièrement épinglée, à travers son secrétaire général. 

Mais une chose est de faire des professions de foi, une autre est de poser des actes pour donner la preuve sa responsabilité. Ainsi, l’instauration d’un championnat professionnel ne saurait être décrétée si elle n’est accompagnée de moyens subséquents. Le ministre  a bien fait de dire qu’il fallait un minimum de moyens, qu’il faut que les joueurs soient recrutés et payés et qu’ils doivent pouvoir jouir de leurs efforts. Soit. Seulement, on est à trois mois de la mise en œuvre des réformes annoncées. Quelles sont les dispositions qui sont prises pour qu’elles soient concrétisées pour le premier octobre prochain ? Toujours est-il que le changement qui semble être en train de s’opérer au niveau de cette discipline, s’il est conduit à bon port, devrait permettre de faire le ménage dans le milieu du football, car seules les équipes qui ont un minimum d’organisation et de moyens financier pourront être prises en compte pour l’animation du championnat national.

Le Bénin pourra–t-il donc s’engager réellement sur la voie du football professionnel comme ses dirigeants le font croire ? Ce qui certain, l’échec éventuel  de ces réformes sera un nouveau coup de massue porté à cette discipline. Car, à en croire certaines sources,  des Béninois de bonne volonté seraient disposés à les accompagnées  pour qu’elles permettent enfin de sortie le football de ses sentiers battus. C’est pourquoi  le ministère et la Fédération sont condamnés à respectés leurs engagements et à réussir leur pari dans le cadre de ces réformes.
 
Alain C. Assogba 

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