L’Ong Dhpd s’insurge contre la violation des principes republicains

Le Conseil d’Administration de l’ONG Droits de l’Homme, Paix et Développement, réuni le mercredi 22 juillet 2009 en session extraordinaire rend public le présent communiqué. Le 21 juillet 2009, les confédérations syndicales ont entrepris, après en avoir accompli les formalités, d’organiser une manifestation publique en la forme de marche, sur le dossier des indices de détournements de deniers publics à l’occasion de l’organisation du sommet de la CEN-SAD.
Cette manifestation publique a été étouffée, dans une illégalité manifeste, par la cohorte d’agents dépêchés par les autorités en charge de la sécurité.
Il importe de rappeler que les manifestations publiques sont des outils d’expression des libertés consacrées par la Constitution béninoise du 11 décembre 1991 sous les conditions prévues par la loi et qui ont été, en l’espèce, remplies par les organisateurs.
L’interdiction prononcée par le Ministre en charge de l’intérieur, fondée sur un trouble éventuel à l’ordre public, constitue une atteinte grave aux droits des citoyens et une méconnaissance dangereuse des principes républicains.
Le mépris à la Constitution et aux droits des citoyens est d’autant plus grave qu’aucune manifestation de citoyens opposés à la marche n’était projetée. Au demeurant, celle-ci avait pour objectif de se prononcer sur les faits dénoncés par le même gouvernement.
Il est à noter que, assez curieusement, la marche qui est refusée aux syndicats à Cotonou sur un sujet d’actualité, est autorisée et organisée à Parakou sur le même sujet par un parti politique dont le Ministre de la Décentralisation est membre.
Ces atteintes graves, devenues fréquentes, discriminatoires et frustratoires constituent le lit, s’il n’y est mis fin, à une remise en cause des acquis démocratiques.
DHPD en appelle au Chef de l’Etat, qui a prêté serment sur le respect de la Constitution à peine de parjure, de restaurer la stricte légalité.
Elle encourage tous les syndicats qui concourent au processus de la reddition des comptes et de l’exigence de la transparence et invite chaque citoyen à se joindre à eux aux fins énoncées.

Fait à Cotonou, le 22 juillet 2009                                                           
Le Secrétaire Général 
  Constant GNACADJA

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