Retard dans l’installation du conseil communal de Covè

Les dérives du préfet du Zou-Collines

(Comment Roger Dovonou trompe Yayi)
Les populations de la commune de Covè attendent toujours l’installation de leur conseil communal du fait des maladresses du préfet Zou-Collines, Armand Nouatin. Très attaché au ministre de l’Industrie, Roger Dovonou, il tente l’impossible pour la mouvance, alors que les réalités du terrain sont autres. 

Le préfet des départements du Zou et des Collines, Armand Nouatin, au lieu de se taire, prend les Béninois pour des imbéciles dans ses manœuvres de blocage de l’installation du conseil communal de Covè. Au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée dans sa zone, il a fait savoir que l’équipe qu’il a envoyée sur le terrain, pour procéder à l’élection du maire et de ses adjoints sans oublier les chefs d’arrondissement, a rebroussé chemin parce que les conseillers Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent) n’étaient pas sur les lieux. Armand Nouatin se cache derrière ce fallacieux prétexte pour justifier la non-installation de l’exécutif communal de cette localité, la semaine écoulée. Seulement, il a oublié de donner lecture d’une partie de la loi qui stipule que quand un camp politique n’est pas présent lors de l’installation d’un conseil communal, le préfet reporte la cérémonie. Dans aucun texte de la décentralisation au Bénin, ce que le préfet Zou-Collines soutient n’existe. Lorsque le quorum est atteint, l’installation peut se faire en toute l’égalité.

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Or, ce jour-là, sept conseillers sur onze étaient présents à la mairie de Covè et attendaient impatiemment l’autorité préfectorale ou ses représentants. Donc, les conditions étaient déjà réunies pour l’élection du maire et de ses adjoints. Dès lors, il faut comprendre que ce préfet était le chef d’orchestre d’une sale besogne qui porte atteinte à sa crédibilité. Cela n’étonne pas les populations, car le gouvernement du président Boni Yayi avait mis en œuvre sa stratégie pour conquérir les mairies, même en violation de la loi.

Il faut traîner les choses pour permettre à la mouvance d’obtenir une majorité fabriquée par enlèvement ou corruption à coups de millions, de conseillers communaux. La mayonnaise a pris ailleurs. A Sèmè-Podji, elle a permis aux Fcbe de gagner. Dans d’autres communes du pays, c’est par ces manœuvres politiciennes peu orthodoxes que le pouvoir en place dirige des conseils communaux aujourd’hui. C’est le même sérum qu’on veut injecter aux conseillers de Covè. Au total, la mouvance se fabrique des majorités, alors qu’à la base, elle est impopulaire. Ce qui pourrait être bien préjudiciable à Yayi en 2011 au cas où ce dernier souhaiterait rempiler

Yayi trompé

Pourquoi ces pratiques politiciennes ? Des proches du pouvoir en place font tout pour montrer au chef de l’Etat qu’ils sont populaires, alors qu’ils n’ont même pas la capacité de mobiliser un quartier pour lui. On fait croire au président Boni Yayi que le peuple est derrière lui dans l’intention de préserver leurs intérêts personnels. Le cas de Covè n’est pas étonnant quand on sait que le ministre de l’Industrie, Roger Dovonou, est de la localité. Il y a eu une marche de soutien au gouvernement organisée par ce dernier pour plaire à son patron. Certainement, il doit être au cœur des reports intempestifs de l’installation du conseil communal de sa localité. Il est temps que ces genres de politiciens mal intentionnés laissent le président de la République voir la réalité de la situation, afin qu’il connaisse ses forces et faiblesses, avant les élections de 2011. Sinon, il risque d’être surpris. Et le moment venu, ceux qui l’ont plongé, se repositionneront ailleurs comme ils sont d’éternels transhumants. C’est à lui de se réveiller maintenant, avant qu’il ne soit trop tard.

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Jules Yaovi Maoussi

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