« Le contrôle de l’Ige ne se justifie pas »
(Selon les secrétaires généraux)
Les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales du Bénin ont dénoncé, vendredi dernier, au cours d’une conférence de presse, la mission qu’effectue actuellement l’Inspection générale de l’Etat à leur encontre, au motif de vérifier la gestion qu’ils ont faite des subventions à eux accordées par l’Etat ces cinq dernières années.
Les responsables des centrales et confédérations syndicales ont donné, vendredi dernier, une conférence de presse pour clarifier leur position en ces moments où l’Inspection générale d’Etat ( Ige) fouille dans la gestion qu’ils ont faite de la subvention de l’Etat à eux accordés, ces cinq dernières années. «En réalité et dans le fond, le contrôle de l’Ige ne se justifie pas dans le contexte actuel au vu de la nature de l’aide accordée aux syndicats qui en effet, sont dotés de la liberté de définir eux-mêmes leur programmes et actions pas plus qu’une reddition des comptes dont les termes n’ont pas été auparavant définis ne puisse leur être exigée » ont déclaré les centrales. Du reste, ajoutent-elles, l’Ige ne constitue nullement un épouvantail, encore moins une arme pour intimider les leaders syndicaux et déstabiliser les militants des organisations syndicales. Elles estiment aussi que , seul le respect des travailleurs et militants contribuables, pour lesquels le cahier de charge du mouvement syndical, constitue un véritable contrat social entre lui et le monde du travail, peut motiver chacune de ses composantes à réserver de façon autonome et selon son orientation, l’accueil qu’elle juge appropriée à cette intrusion de l’Ige et, mieux celle-ci se limitera au respect des libertés démocratiques et au droit syndical.
Pour l’heure, les centrales syndicales entendent faire échec aux velléités du pouvoir à intimider les travailleurs et le peuple. Les secrétaires généraux des centrales ont saisi cette occasion pour appeler le peuple à « se lever pour barrer la voie à toutes les méthodes fascistes d’intimidation des citoyens et de leurs organisations ». Ils lancent également un appel d’encouragement aux travailleurs des secteurs de la fonction publique, des finances, de l’administration des trois ordres de l’enseignement, et ceux en service dans toutes les autres structures d’Etat dans leurs diverses actions de protestation et de luttes.
Marius Kpoguè