Recrutement de gardiens de la paix et inspecteurs

Dangereuses manœuvres à la police nationale

Le recrutement de gardiens de la paix et d’inspecteurs de police fait l’objet de manœuvres politiciennes sous fond de régionalisme et d’injustice grave. Des pressions sont en train d’être faites sur le chef de l’Etat pour changer les règles de jeu au cours du jeu.

La proclamation des résultats du dernier concours de recrutement à la police nationale n’est pas pour demain. Des hauts gradés mettent leur intelligence en jeu pour bouleverser les données déjà établies. Ils se battent pour favoriser leurs proches au détriment des autres. Tapis dans l’ombre de la mafia, ils manoeuvrent et veulent manipuler le président Boni Yayi par des arguments sans fondement. Au départ, un quota a été défini. Selon les règles de jeu, il faut un nombre d’admis par département en fonction des inscrits. Par exemple, l’Atacora-Donga, avec un nombre de 596 inscrits au titre des gardiens de la paix, représente 10,28 % du total national d’inscrits. Donc, 10,28% du taux national seront déclarés admis dans ce département. Concernant les inspecteurs de police, il y a 561 inscrits dans le Borgou-Alibori. Ce qui représente 20,23% du total national. A la proclamation des résultats, 20,23% du taux national seront déclarés admis dans ce département. C’est sur cette base que le dernier concours à la police nationale a été organisé. Des mois après, les résultats sont bloqués par une minorité de mafieux ayant des parrains dans l’appareil d’Etat.

Comme ils sont des génies en manipulation, ils ont sorti un nouvel arrêté portant fixation de nombre de places par département pour le recrutement par concours directs d’inspecteurs de police et gardiens de la paix, à titre normal et par programme spécial au titre de l’année. Maintenant, il a été fixé un nombre par département. Une injustice notoire se dégage à l’œil nu. Dans l’Atacora-Donga, il y a 501 inscrits avec 179 admis, alors que dans le Mono-Couffo, avec 1045 inscrits, ne fournira que 127 admis. On apprend que ce taux est calculé en fonction du nombre de populations par département. Quelle aberration intellectuelle ! Ceux qui sont à la base ces manœuvres ont leurs intentions. Certainement, ils ont mis en œuvre cela pour faire passer leurs proches. Selon les informations, ils ont réussi à mettre le président Boni Yayi dans le sac.

Ce dernier serait en train de donner sa caution à la magouille. Lors de leur séance de travail avec le chef de l’Etat, le syndicat de la police a attiré l’attention de la haute autorité sur ces dérives. « Dans un pays qui se veut émergent, de telles dispositions sont injustes, et violent les règles administratives de la fonction publique. C’est aussi contraire à votre politique de promotion de l’excellence, gage de la construction d’une nation prospère… », a déclaré le Syntra-Police, ce jour-là. Il faut que des mesures soient prises pour mettre en déroute cette mafia. Si le contraire se produisait, ce serait un autre scandale sous le Changement.

Jules Yaovi Maoussi

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