Foyers de tensions politiques à Dangbo, Avrankou et consorts

La vallée de l’Ouémé sur la braise

Des ingrédients sont en train de se réunir  pour que la vallée de l’Ouémé explose.  C’est du moins ce qui pointe à l’horizon,  au regard  des derniers développements à Dangbo et Avrankou.

La crainte s’empare de plus en plus de certains observateurs avertis de la chose politique au Bénin, au sujet de la situation qui prévaut aujourd’hui dans la vallée de l’Ouémé. Notamment dans la commune de Dangbo et celle  d’Avrankou. A Dangbo, c’est l’embastillement du maire qui attise la tension et déchaîne les passions. En témoigne la conférence de presse de l’honorable Saca Fikara dont le maire est partisan et la contre conférence  tenue par un certain nombre de cadres ressortissants de Dagbo et visiblement proches du pouvoir en place. Apparemment, on s’achemine dans les prochains jours vers un durcissement de ton et à un élargissement des fossés entre les deux camps. A Avrankou, par contre, l’animosité connaît un début de manifestation entre les populations. Pour preuve, l’agression manquée d’un Chef d’arrondissement, élu Prd, qui voulait installer un délégué de village. Toute chose entrant dans le cadre de ses prérogatives. Lui et ses compagnons n’ont eu la vie sauve que grâce à un démarrage en trombe. Voilà autant de germes explosifs qui sont semés aujourd’hui à Dangbo et Avrankou, et qui risquent d’embraser toute la vallée. Face à cela, les uns et les autres ont leur partition à jouer. Seulement, le sentiment qu’il y a en dessous de ces diverses situations, la main cachée du gouvernement, se répand au sein des populations. Est-ce cela qui a conduit le chef de l’Etat à réhabiliter le ministre François Gbènoukpo Noudégbessi ?

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Penser que ces situations qui prévalent actuellement à Dangbo et Avrankou, arrange l’image du chef de l’Etat au sein des populations, serait faire preuve d’un manque de rigueur dans l’analyse. Car, comme ce fut son cas en 2005 et 2006, les populations prennent toujours fait et cause pour celui qui est martyrisé par le gouvernement. Même si c’est dans les normes de la loi. Il n’est donc pas superflu de voir à travers la réhabilitation de François Noudégbessi, la résurrection  l’as qui devra œuvrer à faire redorer le blason du président et à garder les troupes dans les rangs. Cependant, bien des gens se demandent si l’homme qui a échappé à la guillotine du changement, pourra réussir cette mission.

Pour l’heure, dans cette localité, les populations sont comme sur pied de guerre, les unes attendant le sort qui sera finalement fait au maire de Dangbo,  qui a été retourné en prison, les autres espérant de voir si le délégué dont l’installation a été empêchée finira par être un jour une réalité. Dans ces deux cas de figure, un doigt accusateur est pointé sur le gouvernement de Boni Yayi.

Benoît Mètonou

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