Détention du maire de Dangbo

Malgré l’intervention du Procureur Général le doute persiste sur l’origine de la lettre

Le Procureur Général, Georges Amoussou a apporté des éclaircissements sur la détention du maire de Dangbo, Clément Gnonlonfoun. C’était avant-hier sur une chaîne de télévision de la place. Cependant, des zones d’ombre persistent sur le dossier. Surtout en ce qui concerne la lettre qu’il adressée à son supérieur hiérarchique, le Garde des Sceaux.

Le maire de Dangbo croupit en prison depuis quelques jours. Pour les opposants au régime de Boni Yayi, c’est de l’arbitraire. Car, le juge des flagrants délits qui a été saisi, non seulement s’est déclaré incompétent, il a aussi levé le mandat de dépôt de l’intéressé. Dans la foulée, le ministre de la justice, Victor Topanou a été indexé d’avoir donné des instructions au Procureur Général. Une lettre de ce dernier indique clairement que c’est « en exécution de vos instructions téléphoniques en mon compte rendu, j’ai interjeté appel contre dite décision ». Ce qui a renforcé les opposants dans leur vision sur la question. C’est à propos de cette interprétation que Georges Amoussou, Procureur Général a effectué une sortie médiatique sur certaines chaînes de télévision de la place. Mais au cours de son intervention, outre toutes les explications techniques, le Procureur Général rejette la thèse selon laquelle le dossier est politisé. D’après ses déclarations, le dossier du maire de Dangbo est conduit jusque-là de la manière la plus technique qui soit. Il affirme d’ailleurs qu’il n’a pas rendu compte à son ministre de manière détaillée de l’affaire. Mais alors qu’en est-il de la lettre qu’il a adressée au ministre de la justice et de son contenu? La question reste sans réponse. Il faut remarquer que la lettre concernée, est écrite sur un papier portant l’entête du Procureur Général, signée par lui-même et frappée du sceau du ministère de la justice. Alors, on ne comprend plus rien quand il dit n’avoir reçu aucune instruction de son ministre. A quelles instructions fait-il donc allusion dans la lettre ?

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Le peuple voudrait bien le savoir. Toutefois, il reconnaît avoir donné quant à  lui des instructions au Procureur de la République près le tribunal de Porto-Novo pour qu’il interjette appel. Ce qui ne résout toujours pas le flou qui pèse sur la lettre. Car, soit la lettre brandie en question est fausse, soit l’auteur de la lettre s’est trompé de destinataire. Ou encore et le Procureur Général et le ministre de la justice font dans une certaine mesure rétention d’informations. Le peuple attend donc les clarifications pour comprendre l’origine de la lettre.

Benoît Mètonou

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