Lutte contre les faux médicaments

Jacques Chirac lance l’appel de Cotonou

L’appel de Cotonou contre les faux médicaments a été lancé hier au  palais des congrès par l’ancien président français, Jacques Chirac. C’était en présence de plusieurs chefs d’Etat africains et chefs d’institution.

L’appel historique contre les faux médicaments a été lancé ce lundi par l’ancien chef d’Etat français, Jacques Chirac. Les présidents François Bozizé de la République centrafricaine, Abdoulaye Wade du Sénégal, Denis Sassou N’Guesso du Congo, Blaise Comparé du Burkina-Faso, Boni Yayi du Bénin étaient à ses côtés. Pour M. Chirac, la lutte contre les faux médicaments est un impératif pour le développement, car sans des hommes en bonne santé, la société ne saurait évoluer. Tous les intervenants ont tenu pratiquement le même langage. Mais, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, dans un franc-parler qu’on lui connaît, a fait la différence. Il a proposé qu’on aille à la source du problème en allant vers ces usines qui fabriquent ces faux médicaments que tout le monde dénonce. De même, il a souhaité une inspection générale des médicaments en Afrique pour lutter contre le mal. Après, une pétition a été signée par tous les chefs d’Etat présents à Cotonou.
Avant le lancement de l’appel de Cotonou sur les faux médicaments, de grands pharmaciens étaient montés au créneau pour éclairer l’opinion publique. Ils ont donné des explications sur ce genre de produit. Il a été indiqué qu’un faux médicament est un produit  délibérément ou frauduleusement mal étiqueté. Il y en a ne contenant pas de principe actif, des principes actifs corrects mais un mauvais dosage et ceux ayant un faux conditionnement. Compte tenu de la dangerosité des faux médicaments, l’appel de Cotonou vise à promouvoir la mise en application de la législation des réglementations répressive adaptées conduisant à l’arrêt de la promotion et de la distribution de produits pharmaceutiques non-conformes et la sécurisation de la promotion et de la chaine de distribution pour assurer la mise à disposition de médicaments aux normes de qualité.

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Pour ce faire, la sensibilisation et l’information doivent aussi bien cibler les consommateurs et les pharmaciens d’officine que les acteurs déjà engagés sur le terrain. Ici, il est précisément question d’informer les pharmaciens d’officine sur l’origine des produits et les dangers que représentent les médicaments falsifiés, former les acteurs du contrôle sur les circuits qu’emprunte cette économie parallèle afin de sécuriser la traçabilité des produits, et assurer le bon fonctionnement des laboratoires de contrôle en formant les techniciens sur le terrain. Il est signalé que l’accès aux médicaments est un enjeu majeur de santé publique, en particulier en Afrique .

J.Y.M.

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