Entre le plaisir et les dérives
Depuis quelques jours, l’esplanade du stade de l’amitié de Kouhounou grouille de monde, à l’appel de la Société béninoise de la brasserie (Sobébra). « De la bière à gogo ». Les consommateurs de toutes catégories et de tout acabit y passent de jour comme de nuit. Si certains en font un plaisir, d’autres vont souvent au-delà du raisonnable
« Ce soir, j’irai me foudroyer à la fête de la bière » annonçait hier matin, un jeune homme à sa bande de copains. L’appel est enttendu. Tous décident de s’y rendre. L’ambiance qui règne depuis quelques jours sur l’esplanade du stade de l’amitié de Kouhounou en vaut-elle la peine ? Nombreux sont ceux qui répondront oui. Oui, parce que tout y est apparemment. Ça boit assez. Assez même et moins cher. La Sobebra réussit de plus en plus ce coup chaque année. Ses gammes de bière attirent grand monde à cette fête. Mais s’il en existe qui y vont par plaisir, par envie d’aller se détendre en groupe, d’autres n’ont qu’un seul souci, se saouler abondamment la gueule.
« La jeunesse est le fer de lance de tout développement » dit-on souvent. Mais que peut-on attendre d’une jeunesse totalement éméchée, toujours en quête de nouvelles sensations éthyliques ? C’est la question à se poser en face de la clientèle circonstancielle de la Sobebra composée majoritairement de jeunes. Dans le lot, ils sont nombreux à être des élèves et étudiants qui préfèrent désormais la bière aux cours. En plein début de l’année scolaire, leur présence répétée sur ses lieux demeure une grande préoccupation.
Il y a également d’autres buveurs qui ne soucient guère des conséquences sur leur santé. Etant donné que toute bière comporte dans ses constituants, une dose d’alcool non négligeable, sa consommation excessive ne peut que causer de sérieux ennuis à l’organisme. On doit dès lors s’inquiéter pour ces nombreux abonnés de la fête de la bière, qui ne ratent plus leur dose quotidienne. Il est à souhaiter aussi qu’une sensibilisation se fasse à l’endroit de cette foule qui envahit chaque jour l’esplanade du stade de l’amitié sur la nécessité d’une consommation modérée de la bière. Les autorités en charge de la santé publique doivent interpeller la Sobebra sur cet état de chose.
Brice Dossou-Gouin
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