Le projet de loi des finances pour la gestion 2010 a été envoyé il y a quelques jours sur la table des députés avec un léger retard. Le montant de ce projet de budget général de l’Etat 2010 est estimé selon des sources proches de l’institution parlementaire à environ 1200 milliards de francs CFA.
Des supputations vont bon train dans le rang des honorables députés par rapport à la conduite à tenir face à ce volumineux document qui leur a été envoyé par le gouvernement. Faut-il accorder ce budget au gouvernement du changement ou faut-il le rejeter ? Cette interrogation a même conduit déjà des députés, surtout ceux de l’opposition à se réunir déjà pour faire une lecture objective et détaillée de ce projet de budget 2010. Pour des informations recueillies de ces sources, les députés se réservent et veulent porter des gants pour ne pas se faire embobiner par le gouvernement. Pour d’autres, ils entendent mener des investigations supplémentaires afin de décortiquer davantage ce budget. Puisque, selon les mêmes sources, on apprend que le budget général de l’Etat gestion 2009 n’aurait pas été exécuté à 50% au 30 juin de l’année en cours alors que si cette information s’avérait, un collectif budgétaire devrait être envoyé au parlement pour rectifier le tir avant l’envoie du projet de loi des finances 2010 à l’Assemblée nationale. Une autre inquiétude soulevée par des députés de l’opposition, est que, le gouvernement n’aurait pas respecté les nombreuses recommandations faites lors du vote du précédent budget. En plus de ces réserves, s’ajoute la situation politique actuellement tendue entre les forces politiques de l’Union fait la nation et le gouvernement du changement qui souffle présentement le chaud et le froid. Face à toutes ces réalités, on se demande par quelle alchimie le gouvernement du Dr Boni Yayi parviendra à convaincre les députés de la 5è législature afin que ce projet de budget général de l’Etat gestion 2010 passe comme une lettre à la poste. Pour le moment, c’est une équation difficile à résoudre si on tient compte de la position actuelle des députés de la Renaissance du Bénin (RB). On se souvient que c’est cette même formation politique qui avait sauvé in extremis le gouvernement lors de l’examen et du vote du budget de l’Etat gestion 2009. Mais avec les relations tendues entre la Rb et le gouvernement, quelle chance pourra avoir cette fois-ci ce projet de loi des finances 2010 ?
Pour le moment tout porte à croire que les chances ne sont pas encore du côté du pouvoir qui fait des pieds et des mains du côté de ses représentants à l’Assemblée nationale afin que le calumet de la paix soit fumé et pour une bonne cohésion au sein des parlementaires. Le dernier discours d’ouverture de la seconde session ordinaire du président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago n’est qu’un signal fort de la volonté du pouvoir du changement pour faire passer contre vents et marrée son budget pour la gestion 2010.
Ismail Kèko
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