Raoul Gléssougbé fait le procès du gouvernement Yayi et plaide pour le développement d’Abomey.
« Les jeunes sont abandonnés au chômage, les femmes sont réduites à la pauvreté, les cadres sont malmenés sans aucune crainte, bref, la paupérisation est critique et inquiétante. Pas de pistes rurales, les femmes continuent de trépasser à l’accouchement juste par défaut de moyens ».
Telles sont, selon Raoul Gléssougbé, président du mouvement forces Citoyennes GBEDOKPO, les raisons qui sous-tendent, la naissance de son mouvement politique samedi dernier à la Maison des Jeunes d’Abomey Goho. A l’occasion, la mobilisation était forte. Au rang des personnalités présentes, on pouvait noter le Préfet Zou/Collines, Armand Maurice NOUATIN, le Directeur de l’ARCHA, Maxime HOUEDJISSI, le président d’honneur du MEB, le docteur Edouard AHO, Patrice LOVESSE du RDCB 1er vice président de la coordination départementale FCBE Zou, le docteur Yao Ayénon du FCC et d’autres. Après l’allocution du président du comité d’organisation et la présentation des membres du bureau politique de forces Citoyennes GBEDOKPO, ont suivi les messages de soutien des invités qui ont tous soutenus le mouvement naissant et son président qui s’engage à soutenir les actions de développement du gouvernement du président Boni YAYI. Dans sa déclaration finale, Raoul Gléssougbé a fait une analyse du bilan politique de notre pays depuis l’avènement de la démocratie à ce jour. « Dans le contexte des changements politiques qui interviennent en Afrique notre pays le Bénin est apparu en 1990 comme un cas d’exception. Il fut le 1er à réussir une transaction démocratique marquée par des élections libres c’est le renouveau démocratique (la pérestroïka Africaine) dira Raoul Gléssougbé. Puis, il répartit en 3 étapes les périodes politiques qui se sont succédées. Il s’agit de 1991 à 1996 dont le pouvoir d’Etat a été confié à Nicéphore SOGLO qui a su redresser l’économie nationale, assurer le paiement des arriérés salariaux et mettre le pays en chantier ». Mais c’était une parenthèse qui a été ouverte dans le cours politique d’un homme dont rien ne pouvait l’écarter du pouvoir si ce n’est la Constitution que le peuple souverain s’est donné librement, dira Raoul Gléssougbé. Selon toujours le président de forces Citoyennes GBEDOKPO, le président Mathieu KEREKOU est revenu au pouvoir sans coup férir en 1996 et ceci pour deux mandats successifs à la faveur des mécontents et autres frustrés du régime du président SOGLO. Le peuple excédé par ceux qui ont sacrifié son développement pour des intérêts personnels et inavoués a amené au pouvoir en 2006 le Président YAYI Boni. Mais s’il est vrai que ce régime de changement s’est tracé une vision de développement qui force l’administration, il n’en demeure pas moins que plusieurs incohérences sont à revoir, a souligné le président, avant de dresser le bilan du gouvernement de changement axé sur trois principaux plans à savoir le plan politique, Social et économique. Au plan politique : il a déploré la cupidité et l’égoïsme de ceux qui pensent qu’il faut écraser les autres pour se maintenir indéfinitivement dans les arcanes du pouvoir. Ces derniers qui, selon le président Raoul Gléssougbé, se retrouvent dans l’entourage immédiat du président de la République ont installé, de ce fait, une crise de confiance politique induisant une instabilité qui n’est pas de nature à favoriser le développement. Sur le plan social, il a regretté la chute drastique du pouvoir d’achat de la population dont les conditions de vie s’amenuisent et l’élargissement du fossé entre le sommet et autres groupes privilégiés qui s’enrichissent illicitement et la base qui s’appauvrit inexorablement. Au plan économique, Raoul Gléssougbé a déclaré que la crise économique mondiale a empiré la croissance économique qui peine à se relever. Il a également relevé l’insuffisance des actions du gouvernement qui, selon lui, est comme un coup d’épée qui n’ébranlent guère les bruits de l’océan. L’inefficacité des intentions manifeste du pouvoir en place à lutter contre la corruption due à la non application des sanctions subséquentes qui devraient être infligées aux vrais auteurs, quelles que soient leur opinion politique, leur obédience religieuse leur origine ou leurs influences sociales.
Il s’est enfin engagé à la conscientisation politique et sociale du peuple, pour un changement véritable de comportement ; de soutenir toutes initiatives visant à améliorer les luttes des travailleurs, des opérateurs économiques pour l’amélioration continue de leurs conditions de vie et de travail ; de bâtir pour les générations à venir, un Bénin d’espoir, libre, prospère et uni. Le mouvement Forces Citoyennes GBEDOKPO est l’espoir d’un peuple marginalisé, d’une région abandonnée, d’une ethnie opprimée, a martelé Raoul Gléssougbé pour terminer.
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