Affaire échec de Tidjani Serpos à la direction de l’Unesco

Adrien Ahanhanzo Glèlè renchérit l’opinion de Aimé Ségla

(Vendredi dernier,  votre quotidien La Nouvelle tribune a publié une opinion de notre compatriote  de la Diaspora Adjilé Ségla D Aimé intitulé " Pourquoi et comment Tidjani Serpos a échoué (Lire ici) ." Une analyse objective et sans concession qui remonte aux origines  de la candidature  de Noureini Tidjani Serpos au poste de directeur général de l’Unesco pour faire ressortir , arguments à l’appui ,  les raisons de son échec. Le texte a été salué par les internautes,  visiteurs assidus de notre site internet :www.lanouvelletribune.info.et….par notre illustre chroniqueur, le  premier des lecteurs assidus du journal,  Monsieur Adrien Ahanhanzo Glèlè qui a aussitôt promis  de rebondir sur les propos de Monsieur Adjilé Ségla .Ce qu’il a fait le même jour. Recalée dans l’édition d’hier à cause des contraintes de l’actualité, voici  donc sa réplique en forme de soutien  à Monsieur Adjilé Sègla  qui clôt de manière magistrale le débat sur l’affaire dite de la candidature malheureuse de Nouréni Tijani Serpos au poste de Dg de l’Unesco).

Quel soulagement et quel réconfort intellectuel et moral de lire ce développement de Monsieur ADJILE SEGLA Aimé sur ce qu’il est convenu d’appeler désormais l’Affaire Tidjani Serpos ! Quelles souffrances, quelles douleurs depuis de si longs mois devant tant de comportements, de propos, de refus de la réflexion et de l’analyse, de refus de l’objectivité et de la vérité dans un dossier d’une lumineuse clarté !
La Mentalité béninoise s’est engouffrée dans les failles ouvertes dès le début de l’Aventure, on a écrit et dit tellement de choses vertes et de pas mûres avec un aplomb désespérant : le silence était la seule parade immédiate, mais il était insoutenable et injuste. Je suis personnellement et particulièrement heureux de la publication de Monsieur ADJILE SEGLA, que je remercie du fond du cœur pour son courage, il a réalisé un véritable travail d’intellectuel et d’universitaire, d’une vérité, d’une probité, et d’une finition totalement dépassionnées. J’adhère sans réserve.
Dans tous les pays du monde, il n’aurait pas été nécessaire d’ajouter quoi que ce soit à la déclaration de Monsieur ADJILE. Mais dans notre pays où nous donnons souvent, trop souvent, l’impression de n’être jamais allés à l’école, de n’être jamais sortis de nos maisons ou de notre pays, de tout ignorer de tout ce qui se dit ou se fait ailleurs, et de quelles manières se construisent le Beau, l’Esthétique ; dans un pays où nous sommes constamment dans le mensonge, la compromission, la politicaillerie, et que sais-je encore, il me parait hautement utile de saisir au bond « la balle ADJILE », pour aller un peu au-delà. Un peu seulement.

Publicité

1. Les Béninois doivent savoir qu’il y a une « chose » dans les relations internationales qu’on appelle « la géopolitique ». La géopolitique gouverne mille et une données de nos vies. L’élection d’un Directeur Général à l’UNESCO, à l’OMC, à la FAO, etc… obéit aux règles non-écrites de la géopolitique. Les deux éminentes personnalités qui parleront désormais au nom de l’Union européenne, le Belge et la Britannique, toutes deux d’illustres inconnues jusque-là, n’ont pas été choisies sans tenir compte des opinions des Etats-Unis, de la Chine et de la Russie, qui ne sont pas membres de l’Union Européenne mais dont nul ne peut ignorer l’existence ! On ne devient pas Directeur Général de l’UNESCO parce qu’on en a envie, ou parce que trois copains vous trouvent le profil de l’affaire… Cette seule observation implique énormément de démarches et de choses au plus haut sommet des Etats !

2. les Béninois doivent se convaincre qu’il n’y a pas d’AMITIÉ dans les relations d’Etat à Etat, mais des INTERETS. Il faut sortir définitive-ment des situations naïves d’enfance ou d’adolescence inconsciente et regarder le monde en face… C’est pour cela qu’il faut beaucoup privilégier les concertations et les négociations, surtout dans le cadre des organisations régionales, continentales, religieuses ou idéologiques dont on est membre.
L’Egypte, membre au même titre que le Bénin, de l’Organisation Internationale de la Francophonie, a sollicité le soutien de tous les pays membres pour l’élection de son candidat au poste de Directeur Général de l’UNESCO. Je crois avoir donné l’appui du Bénin à un CPF d’il y a plus de 18 mois… parce que le Bénin n’était pas candidat et parce que mon pays ne m’avait pas donné de consignes contraires… Je sais que les Egyptiens sont allés plus loin avec notre pays dans d’autres cadres et que des engagements sérieux assortis de retombées positives pour le Bénin ont été pris. Je sais aussi, hélas, la piteuse image du Bénin aujourd’hui auprès des Autorités égyptiennes… Je ne regrette pas de n’avoir pas été consulté à  l’époque sur le sujet, mais je le dis sans ambage : la seule réponse à la demande du soutien à sa candidature par mon frère et ami Nouréini Tidjani-Serpos début Mai 2009, cinq mois seulement avant l’élection, était NON ! Un Non ferme et résolu ! que Tidjani-Serpos aurait été le tout-premier à comprendre…

3. Changement ou pas, il y a des CONSTANTES dans la vie d’un Etat, d’une Nation. Il y a un travail quotidien, permanent, un travail de fourmi, qui se réalise dans nos cabinets ministériels, dans nos représentations diplomatiques, dans nos consulats, un travail silencieux, discret, efficace… et ce sont des femmes et des hommes qui réalisent bien souvent des exploits méconnus du grand public. Nouréini Tidjani-Srpos a été plus de DIX ans fonctionnaire de l’UNESCO, il y a même gagné le fauteuil de Directeur pour l’Afrique. Ce sont ses propres talents qui ont parlé… Il en est de même pour notre Ambassadeur, le Délégué Permanent du Bénin à l’UNESCO, mon frère et ami, « le fils de ma mère », l’Ambassadeur Olabiyi Babalola Joseph YAI… qui a été élu, pour deux ans, Président du Conseil Exécutif de l’UNESCO, un très grand honneur pour le Bénin et pour l’Afrique ! Nous sommes quelques-uns à le voir à l’œuvre : TOUT LE MAL QU’ON A PU DIRE DE LUI DANS CE DOSSIER CONCERNANT L’ELECTION de Nouréini Tidjani-Serpos est une immense injustice que rien, ni personne, ne pourra jamais réparer !… Qui peut jamais récupérer un œuf qui est tombé et qui est cassé ?… Il y a des blessures qui vous atteignent au plus profond de l’âme… Non, la Politique ne peut expliquer tout, excuser tout. Ni l’Argent, Ni le Pouvoir, Ni l’Envie du Pouvoir…

Il ne faut pas décourager « le petit reste » des Cadres compétents, expérimentés, honnêtes et intègres de notre pays et de notre Continent… De grâce, s’il vous plaît, qui que vous soyez, où que vous soyez… A l’heure de l’indispensable refondation de la République, c’est eux qui constitueront la mèche d’allumage !
Par Adrien AHANHANZO GLELE SG/CNPF-Sherpa du Bénin [Représentant Personnel du Président de la  République au CPF à Paris]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité