Crise de confiance à l’Union fait la nation

Après le conclave chez le président Soglo

(Issues incertaines pour la convention nationale)
Les 30 et 31 janvier prochains, la coalition « Union fait la Nation » tient sa convention en vue d’adopter les textes qui vont fonder son existence et régir son mode de fonctionnement. Cependant, le mystère demeure sur le genre de structure politique qu’on aura aux lendemains de ladite messe. Lentement, mais sûrement, les partis et alliances politiques, membres de la coalition « l’Union fait la Nation » s’acheminent vers un regroupement solide. En témoigne les différentes étapes qu’ils ont franchies et surtout la convention prévue pour les deux derniers jours du mois de janvier. La Convention, selon les informations reçues, sera l’occasion pour ceux-là que les sbires de l’actuel régime appellent péjorativement « la vieille classe politique », d’examiner certains textes qui doivent régir leur vie. Il s’agit par exemple de la procédure de désignation du candidat unique qui défendra leurs couleurs à la présidentielle de 2011, du projet de société commun, du mode de répartition des sièges pour les législatives, les communales et locales. Il s’agira également pour eux d’adopter les procédures d’adhésion d’autres mouvements, formations et regroupements politiques.  Tout cela est bien beau et à saluer dans la mesure où cela permettra de décongestionner le landerneau politique de sa multitude de clubs électoraux pompeusement dénommés partis politiques.

Cependant, du type d’organisation qui sera issue des assises des 30 et 31 janvier prochains, dépendra l’efficacité de ce regroupement sur la scène politique béninoise.

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En effet, les membres de « l’Union fait la Nation » ont juré présenter un candidat unique à l’élection présidentielle de l’année prochaine. Ce qui paraît jusqu’à présent comme une gageure que le peuple béninois attend de voir.  Car, le passé tumultueux des membres de cette coalition et les ambitions en présence, militent pour ce doute. Mais voilà qu’ils décident d’aller à une convention nationale. Du coup, on se demande le type de structure que la coalition « UN » accouchera le 31 de ce mois. Sera-t-il un parti politique ? Ou bien l’alliance va-t-elle garder son état actuel et s’ouvrir juste à d’autres formations politiques ? Avec quelle structure faîtière ou dirigeante ? Autant de questions que la coalition doit essayer de résoudre. Car, continuer par entretenir l’alliance en l’état actuel, c’est permettre à chacun des partis de garder une certaine autonomie et de pouvoir négocier parallèlement avec « l’adversaire ». Ce qui fragilisera à coup sûr la coalition.

Si toutefois, le fait que la Rb, le Prd, le Psd, el Madep et les Forces Clé soient restés ensemble depuis plusieurs mois, est une certaine victoire sur ceux qui leur prédisaient une fin prématurée, il faut reconnaître que beaucoup de faiblesse sont notées dans leur cohabitation qui font toujours planer le doute sur leur efficacité future mais surtout leur union à long terme. Pour étayer cet état de choses, prenons leur dernière rencontre en date. Alors que le rapport de séance devrait être décliné en communiqué de presse le jour même, depuis mercredi, les organes de presse attendent toujours d’avoir le fameux document. Aux dires de certains proches de cette coalition, avant la publication du document, toutes les parties prenantes doivent d’abord le valider.

Ceci constitue une faiblesse qui démontre le manque de confiance qui règne encore au sein de ladite coalition. Pire, on ne peut comprendre que des gens qui aspirent à conquérir le pouvoir d’Etat, puissent faire preuve d’autant de légèreté dans la gestion de « l’information ». A moins de quinze mois de l’élection présidentielle, la coalition « UN » devrait ne pas perdre de vue la promptitude à intervenir et à mettre à la disposition de la presse, les informations utiles en temps utile.

Benoît Mètonou

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