Marche des centrales syndicales

Le Fmi et la Banque mondiale dénoncés

Les quatre centrales syndicales à savoir, la Cstb, la Cgtb, la Csa-Bénin et la Cosi-Bénin, ont organisé une marche hier sur le ministère des finances pour dénoncer entre autres,  la mission qu’effectuent en ce moment des experts du Fmi et de la Banque mondiale au Bénin. Lire ci-après un extrait de leur  motion de protestation.

Motion de protestation

«Incapable de tirer leçon du passé sociopolitique de notre pays qui n’a jamais connu une agitation sociale aussi exacerbée, le gouvernement qui prône du bout des lèvres «  une prospérité partagée », tergiverse, affiche un profond mépris vis-à-vis des syndicats, menace et opère des défalcations injustifiées sur salaire pour fait de grève légitime et licite. Au lieu de chercher à apaiser une tension sociale qui ne cesse de se dégrader au fil des jours, le gouvernement continue de multiplier les actes de provocation en préférant déférer aux diktats des marchands d’illusion du Fmi et de la banque mondiale, ces vendeurs de tensions sociales et déstabilisateurs des politiques nationales. Ils sont en délégation qui séjourne depuis le 11 mars 2010 dans notre pays en vue de négocier un nouveau programme d’asservissement du peuple (Pap) en lieu et place des programmes d’ajustement structurel (Pas) déjà dénoncé et détruit par les vrais travailleurs en lutte. Le peuple travailleur, qui, à genoux, se bat contre l’érosion de son pouvoir d’achat, proteste avec véhémence contre cet état de choses qui tend à le replonger dans le passé lugubre d’une politique affameuse au profit des ajustements qui confortent le capital dans sa position de prédateur de fruits de son labeur et de la démocratie.
C’est pourquoi, les travailleurs béninois, en particulier ceux organisés au sein de la Cstb, Csa-Bénin, Cgtb et Cosi exigent :
– L’arrêt des lâches discussions qui ont lieu actuellement entre le gouvernement  et le Fmi pour faire payer aux salariés les coûts de la mauvaise gestion des ressources nationales par le pouvoir dit de changement ;
– La publication des résultats des audits, aux fins de faire rendre gorge aux pilleurs de l’économie nationale ;
– L’arrêt des violations des libertés démocratiques, notamment syndicales ;
– La satisfaction immédiate et sans condition des revendications majeures des travailleurs, à savoir :
– l’arrêt de la remise en cause de la souveraineté nationale de notre pays, le Bénin ;
– l’arrêt de la remise en cause des acquis des travailleurs et le paiement des divers avantages dus ;
– l’arrêt des injustices dans l’octroi des différents avantages ;
– l’arrêt de la hausse constante des prix de l’électricité, de l’eau, des produits  pétroliers etc. ;
– l’arrêt des privatisations des entreprise publiques viables telles que Bénin télécom Sa, Sbee, Soneb, Pac, Sobémap, Sonacop, Ocbn, etc, et la vente des actions du complexe cimentier d’onigbolo ;
– l’arrêt de la mise à l’index mensongère des travailleurs innocents pour mauvaise gestion ;
– le rétablissement des travailleurs de l’hôtel  Plm-Alédjo dans leurs droits spoliés par madame Olga da Silva reconnue pilleuse de l’ex hôtel croix du sud.
Fait à Cotonou, le 22 mars 2010

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