(Il prend sa part et laisse le reste à Houngbédji et à Bio Tchané)
Malgré la radicalisation de la position des grands blocs politiques contre lui, le président Boni Yayi ne s’avoue pas vaincu. Il multiplie ses négociations sécrètes et ses manigances pour obtenir la cassure de ces blocs qui se sont ligués contre lui. Si du côté de l’Union fait la Nation, ses tentatives ne portent pas encore leurs fruits, du côté du G13 les résultats tombent. La guéguerre actuelle au sein de cette coalition en est la preuve.
A la Marina, Boni Yayi se frotte les mains. Ses efforts ont commencé à payer. Son entourage n’est pas moins ému. «ça commence à venir, nous allons casser tous ces blocs», se réjouît-t-on dans l’entourage présidentiel. Le groupe politique qui depuis Décembre 2007 a fait un effort pour maintenir sa cohésion vole enfin en éclats Et contrairement aux autres tentatives d’implosion qui ont secoué ce groupe par le passé, c’est ceux qui ont l’habitude de jouer aux sapeurs pompiers et de recoller les morceaux qui ont déclenché les hostilités. Le clan «Saley», comme il convient de le nommer désormais n’a pas hésité à dénoncer les agissements de la majorité du groupe qui a déposé le coordonnateur du G 13 et de la Cps-Lépi Nassirou Bako Arifari. Le linge n’a pas été cette fois-ci lavé en famille. Au contraire, les quatre contestateurs de la décision de la majorité se sont montrés très menaçants. Ils prennent la défense du coordonnateur Bako qui, disent-ils, « s’est investi avec force conviction dans la gestion de l’alliance depuis sa création il y a plus de deux ans ».cette façon de donner carte blanche à Nassirou Bako Arifari montre bien que ses agissements ont la bénédiction de Issa Salifou Saley et sa bande. Et pourtant, il y a longtemps que l’on des rumeurs font partie d’un rapprochement entre Bako et le président Boni Yayi. Le fait de n’avoir pas démissionné au moment où les autres membres de l’opposition le faisaient et l’obstination à conduire le processus de la réalisation de la Lépi ravive les soupçons. D’ailleurs, selon des sources proches des quatre députés contestataires, ces derniers tempêtent ne seraient plus prêts à soutenir les tendances présentes dans le G13 que sont les pro-Houngbédji incarnés par l’honorable Saka Fikara et les pro-Tchané par Wallis Zoumarou.
Sur les traces d’un accord secret
Selon plusieurs indiscrétions, cette volonté d’aller vers Boni Yayi participe d’un accord politique entre le président Boni Yayi et cette frange du G13. Il y a en effet un bon moment que Yayi a initié des rencontres périodiques avec des députés G13 de la partie septentrionale de notre pays. Une initiative à connotation régionaliste dénoncée tout récemment par l’honorable Saka Fikara lors de sa dernière sortie médiatique où il parle « d’une rencontre de Yayi avec ses frères du nord ».C’est donc selon les termes de l’accord que la mouvance a soutenu la candidature de Bako pour la Cps/Lépi. De même, on susurre dans les coulisses que la privatisation de l’Opt à l’opérateur français devait être assortie de celle de Bell Bénin au même groupe. Or, sans l’aval du gouvernement ce dossier ne peut aboutir.
Saley a donc privilégié ses intérêts financiers au détriment de ceux politiques. Mieux, Yayi aurait aussi proposé d’autres avantages comme une somme astronomique et des postes une fois qu’il est réélu. C’est sûrement ces propositions alléchantes qui justifient la position de prudence du clan de Issa Salifou. Reste à savoir s’il va accepter de rester dans ce camp où se trouve Rachidi Gbadamassi qu’il a juré ne plus avoir comme allié politique.
M. Z.
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