Ajavon menace de traduire l’Etat en justice

Le président du Conseil National du Patronat du Bénin (Cnp) Sébastien Ajavon est très remonté contre le gouvernement. Invité sur l’émission « Question d’actualité »  sur Golfe Télévision hier, il n’est pas allé du dos de la cuillère pour fustiger la décision prise par le gouvernement de surseoir à la réexportation de l’huile végétale.

En effet, le gouvernement a décidé unilatéralement  par un arrêté ministériel de rompre sans moratoire le contrat de réexportation qui lie sa société à l’Etat béninois. Dans un argumentaire très clair, le Pdg du Groupe Cajaf Comon qui a montré que le gouvernement a fait une option inique et suicidaire pour l’émergence économique qu’il clame si tant. Le contrat stipule que toute rupture d’accord par l’une des parties doit être notifiée à l’autre 3 mois auparavant. Ce qui n’aurait pas été fait dans le cas présent, a indiqué l’opérateur économique qui estime que cette rupture de contrat provoque quotidiennement  à son entreprise un manque à gagner qu’il faudra  que quelqu’un paie. C’est pourquoi, il a décidé d’ester en justice l’Etat béninois afin qu’il puisse réparer les désagréments  que subit son entreprise. Pour Sébastien Ajavon, président directeur général du groupe Cajaf Comon, l’institution qui doit payer ses dommages et intérêts est bien identifiée et s’appelle l’Etat. Même s’il n’entend pas entrer en conflit avec le Président de la République, pour qui il dit avoir beaucoup d’égard, Sébastien Ajavon n’entend pas croiser les bras et laisser la situation pourrir en sa défaveur. Mais avant cette éventualité, le patron de Cajaf Comon ne perd pas l’espoir qu’un règlement à l’amiable sera trouvé. «  J’ai des entrées auprès du chef de l’Etat », a-t-il dit. 

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Pour lui, ce n’est pas le chef de l’Etat qui est en cause dans cette affaire mais plutôt ces conseillers qui l’auraient mal orienté.  «  Il n’y aura pas de bras de fer avec le gouvernement. Aucun homme d’affaires sérieux ne peut entretenir un bras de fer avec l’exécutif de son pays. Je suis un homme d’affaires et je n’ai pas un autre pays. Quand je passe quelques jours à l’extérieur, j’ai hâte de rentrer chez moi », a-t-il ajouté

Benoît Mètonou

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