« Titre d’essai » ! Ainsi a été qualifiée « La Nation », après sa première parution le 2 mai 1990 par le gouvernement de transition qui dirigeait le Bénin. Le quotidien national de militantisme « Ehuzu » devrait pourtant naître de nouveau pour accompagner le renouveau démocratique issu de la conférence nationale des forces vives de février 1990.
Cette vision de l’assemblée des journalistes de « Ehuzu » tenue le 30 avril 1990 et traduite par le changement de titre journal, sans être contraire aux aspirations des gouvernants d’alors, n’a pas manqué de susciter leur désapprobation. A l’échéance du 8 mai 1990 fixée aux lecteurs pour proposer un autre titre plutôt « définitif », l’opinion nationale ne trouvera pas mieux. Et depuis vingt ans déjà, l’essai est resté définitif. Hier jeudi 27 mai 2010, La Nation a signé sa parution numéro 5000. A la cérémonie de lancement des journées portes ouvertes commémoratives de ce 5000ème numéro du quotidien national de service public, autorité de tutelle, responsables, personnel, confrères, annonceurs et lecteurs se sont rafraîchi la mémoire sur l’histoire de La Nation. Selon le directeur de l’office national d’imprimerie et de presse, Assévi Akouété, dans son ambition d’être le journal de consensus, celui de service public, celui de tous les Béninois, de tous les partis politiques, de toutes les confessions, la voix des sans voix, La Nation n’a pas échappé aux turbulences, aux péripéties, aux convoitises et aux tentatives les plus obscures. Seulement, a affirmé Akouté Assévi, «jamais à ce jour, il n’a capitulé pour tordre le cou au professionnalisme dont sont imbus ses journalistes ». Dans son adresse, il ne manquera pas de mots de gratitude à l’endroit du gouvernement qui a récemment financé l’acquisition d’équipements modernes pour l’imprimerie du quotidien national. Reine Azifan, directrice de publication de La Nation qui ouvrait le bal des interventions, a assuré de s’atteler avec son équipe à combler les attentes du public et des lecteurs, dans « un savant dosage d’équilibre et de professionnalisme ».
Les congratulations du ministre en charge de la communication, Désiré Adadja, et la visite guidée des locaux de l’office national d’imprimerie et de presse, éditeur de La Nation, ont mis un terme à la cérémonie de lancement de ces journées portes ouvertes qui prendront fin ce soir.
Olivier ASSINOU
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