Léhady Soglo met fin à la polémique

Tel un sapeur pompier, Léhady Soglo a mis fin à l’évolution de la polémique qui consumait l’Union fait la Nation et agitait l’opinion politique nationale. D’après ses déclarations, il ne sera jamais le fossoyeur de la coalition pour laquelle il s’est investi. C’était samedi dernier au siège de la Renaissance du Bénin (Rb) en présence de multitude de militants.

Depuis quelques semaines, avec insistance, il est question de savoir si la Renaissance du Bénin (Rb) quittera l’Union fait la Nation ou si elle y restera. C’est donc pour situer les uns et les autres que Léhady Soglo est monté au créneau. Pour mieux convaincre, il a tenu à rappeler les conditions dans lesquelles l’Union a été créée. Conditions qui ont nom difficultés pour les populations béninoises de subvenir aux cinq besoins fondamentaux. Face à ce tableau catastrophique, l’objectif principal de la coalition est d’offrir une alternative crédible pour sortir le peuple des griffes du marasme économique dans lequel il est plongé, a rappelé le premier adjoint au maire de Cotonou. L’enjeu d’après lui est donc sacré. C’est pourquoi, il trouve indécent qu’un pareil débat soit lancé actuellement alors que pour lui, l’Union fait la Nation est devenue une affaire de tous les Béninois. Partant leur avenir. Mieux, il apparaît comme un sacrilège à ses yeux que quiconque essaye « d’hypothéquer la marche vers son l’accomplissement ».

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Avec toute l’énergie qu’on lui connaît, il martèlera que « personne n’a le droit de tuer dans l’œuf l’instrument de lutte, l’Union fait la Nation, à plus forte raison, l’initiateur principal de l’Union qu’il est ». Il va renchérir en affirmant qu’il ne sera jamais le fossoyeur de la coalition. Il rappellera cependant à l’attention des uns et des autres que le grand espoir que l’Union a suscité exige de ses membres, unité, cohésion, solidarité, tolérance réciproque et esprit d’ouverture et de dialogue. Mais plus encore, la culture d’une nouvelle éthique faite de respect de la parole donnée.  Léhady Soglo a parlé. On peut donc dire que la polémique est close. 

Enfin la délivrance !

C’est le ouf de soulagement poussé samedi dernier par l’un des militants de la Rb après la déclaration de Léhady Soglo. En effet, depuis que ce débat est agité, d’après les aveux de ce militant, eux inconditionnels de la Rb sont devenus des pestiférés. C’est donc avec bonheur qu’ils accueillent la déclaration de leur leader qui vient ainsi infirmer la rumeur ayant cours. Des échanges avec certains ténors de la coalition l’Union fait la Nation, il ressort que le premier adjoint au maire de Cotonou a tout dit et qu’il n’y avait plus de quoi fouetter un chat. « Il a fait preuve de grandeur d’esprit », estime un autre. In fine, on note que tant dans le parti de la Renaissance du Bénin qu’au sein de l’opposition, nul n’attendait autre chose de la part de Léhady Soglo.
Benoît Mètonou

DECLARATION DE LEHADY SOGLO DU 29 MAI 2010

Chères militantes, chers militants, Chers amis journalistes,
Je vous remercie d’avoir répondu à mon invitation et de me donner l’occasion de m’adresser à travers vos organes respectifs, au peuple béninois.
Pourquoi donc la présente déclaration?
Depuis quelques semaines, la scène politique béninoise est agitée par un débat des plus surréalistes: la Renaissance du Bénin va-t-elle quitter l’alliance «l’Union fait la Nation» ou va-t-elle s’investir dans son renforcement et dans la campagne électorale de son candidat unique désigné pout’ son triomphe en 2011 ? Ces interrogations, ces inquiétudes, sont alimentées notamment par ce que certains appellent, l’absence sur le terrain de Léhady V. SOGLO aux côtés des autres ténors de «l’Union fait la Nation».
Soyons clairs, d’où sommes-nous partis, où en sommes-nous et où allons¬nous?
Face à l’énorme déception ressentie par l’ensemble du peuple béninois depuis l’avènement en avril 2006 du régime dit du changement, des forces politiques attachées à la démocratie, au progrès et à la justice sociale dans notre pays, ont entrepris de conjuguer leurs efforts pour redonner espoir à notre peuple: ainsi est née «l’Union fait la Nation».
Son objectif est donc de proposer à notre peuple une alternative crédible, susceptible de trouver des solutions concrètes et durables à ses problèmes
quotidiens: difficulté à se nourrir, à se soigner, à se loger et à s’éduquer, panier de la ménagère de plus en plus vide, chômage endémique des jeunes, manque d’eau potable, délestage intempestif, … en un mot, marasme économique et social dans lequel se débat notre peuple.
L’enjeu est donc grand et sacré. Il s’agit de l’avenir du peuple béninois, de sa survie et de son progrès.
C’est pourquoi, j’estime et affirme haut et fort, que personne n’a le droit d’hypothéquer la marche vers son accomplissement. Personne n’a le droit de tuer dans l’œuf l’instrument fondamental de cette lutte, «l’Union fait la Nation», à plus forte raison, l’initiateur principal de l’Union. C’est alors tout à fait indécent d’importuner avec des querelles de privilégiés nos compatriotes uniquement préoccupés par la capacité de «l’Union fait la Nation» à résoudre les problèmes qui les assaillent.
Cet immense espoir nous charge donc d’une lourde responsabilité. Cet espoir exige de nous plus d’unité, de cohésion, de solidarité, de tolérance réciproque, d’ouverture et de dialogue.
Il nous faut surtout promouvoir une éthique nouvelle faite de respect de la parole donnée au bénéfice de la solidarité comme l’affirmait fort justement le 09 avril dernier le Président de «l’Union fait la Nation», le Président Bruno AMOUSSOU, lors de la désignation de notre candidat unique à l’élection présidentielle de 2011.
Pour ma part, j’ajoute que «l’Union fait la Nation» est désormais l’affaire du peuple béninois tout entier et je n’en serai jamais le fossoyeur.

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