Présidentielles de 2011: Vincent Onabiyi, l’homme du renouveau ?

Lundi 10 mai. Le petit écran de la télévision nationale affiche la silhouette longiligne d’un homme peu connu du grand public : Vincent Hyppolite Onabiyi. De son bureau, il annonce sa candidature pour les élections présidentielles de 2011. L’élément ne dure que trois minutes mais accroche maints téléspectateurs.

On pouvait croire à une mise en scène politique d’un homme avide de popularité. Erreur ! Approché, cet ingénieur agroéconomiste semble bien mesurer l’ampleur de cette mission. A la limite, c’est un révolutionnaire fougueux et téméraire.

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La direction des pêches sise à Akpakpa est sous les feux de la rampe. Pas parce qu’elle a fait un exploit particulier mais c’est de cette administration qu’est venue le tout nouveau candidat déclaré aux prochaines élections présidentielles de 2011. Sans trop de protocole, il nous a reçus dans son bureau très sobre en bordure de la lagune de Cotonou, coincé entre deux cimetières. Pour un candidat déclaré aux élections présidentielles, le contraste est saisissant. Il était d’allure plutôt très modeste. Un costume kaki tirant sur le beige, aux boutons dorés non fermés sur un tee-shirt noir, un pantalon Jeans noir aussi sur des chaussures de même couleur. Il portait des lunettes blanches qui couvrent des yeux vifs occupant une tête couverte de cheveux mal peignés. D’entrée, il affiche son souci de changer ce pays, « changement du pseudo changement pour le vrai », comme on put le lire sur l’une de ses brochures de propagande. « Je ne suis pas politicien mais je suis un observateur de l’actualité politique nationale depuis 1960 », affirme-t-il d’entrée de jeu. Pour lui, les hommes politiques ont toujours brandi la lutte contre la corruption pour tromper le peuple. Ce fut le cas du président Kérékou pendant la révolution, de Soglo qui parlait de « rendre gorge aux pilleurs de l’économie nationale », de Kérékou qui parle de la moralisation de la vie publique et de Boni Yayi qui proclame que « la lutte contre la corruption est non négociable » et qui a organisé la marche verte contre la corruption. Mais le constat fait par Vincent Onabiyi, c’est quel tous ces présidents ont échoué dans leur combat de lutte contre la corruption. Pour lui, si ce combat échoue c’est beaucoup plus à cause du manque de volonté que des difficultés inhérentes à une telle entreprise. C’est pourquoi, il dit qu’il que le seul combat qui peut sauver notre pays est celui de la lutte effective contre l’impunité. Et le seul, dit-il, qui peut le réussir c’est lui puisqu’il n’a jamais été mêlé à quoi que ce soit et très hostile aux combines et aux mafias politico- financières. Végétarien, très ancré dans la spiritualité, il a un dédain affiché pour l’accumulation de la richesse et n’utilise guère de téléphone portable et prône la « culture de la rationalité dans le travail indispensable pour le développement de l’Afrique ».

Fustigeant les nouveaux programmes qui tue l’intelligentsia et l’émergence, il s’attaque également au gaspillage des ressources de l’Etat par le truchement des institutions budgétivores comme l’organe présidentiel de médiation, le conseil des béninois de l’extérieur…

 Né en 1962 à Ouidah, il est titulaire d’une maitrise en sciences économiques ponctuée par un Diplôme d’études supérieures en économie coopérative(Desec) et travaille dans cette direction comme responsable chargé des politiques et programmes. Cet Ancien footballeur des Panthères de Djougou, du Mogas 90 et de Soleil Fc, très prolixe n’est pas homme à fléchir devant le danger et s’organise bien et semble être bien soutenu par une équipe d’hommes de qualité engagés pour « ce vrai changement ».

Marcel Zoumènou

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