Quelle devrait être la politique du Bénin face au changement climatique?

Si les pays développés, responsables le plus, du changement climatique se préparent à adopter des politiques alternatives sur l'industrialisation et sur des questions telles que le transport, la consommation et ainsi de suite, les pays en voie de développement sont dans l\'attente de l’aide financière de ceux du Nord pour appliquer leur politique visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L’échec du sommet de Copenhague sur le changement climat indique que les attentes des Africains ne peuvent pas être comblées dans un avenir proche. Dans ce cas, quelle devrait être la politique des gouvernements africains? Le Bénin, est l 'un des pays africains en voie de développement qui vont être touchés le plus par les potentielles catastrophes résultant du réchauffement de la planète, mais pourtant continue de s 'appuyer sur la production de coton comme principal produit d 'exportation causant ainsi d’avantages de dommages à l 'environnement.
 
Cotonou, la plus grande ville du Bénin, en termes de démographie, est le théâtre de motocyclettes fumantes et dans les terres agricoles du septentrion, les feux de brousse allumés afin de préparer les terres aux travaux agricoles sont encore monnaie courante, malgré l 'inquiétude croissante au sujet du réchauffement climatique entraîné par les dommages graves causés à l 'environnement. Il semble que ni les citoyens ni les dirigeants du Bénin ne sont conscients de ce défi mondial.
 
Au Bénin, les gens croient encore que par la sorcellerie ou la magie, on peut empêcher la pluie de tomber. C 'est peut-être cette raison qui explique le fait que la réduction de la pluie provoquant une baisse de la production vivrière nationale ne semble pas inquiéter les populations comme cela devrait.
 
La 26ème session de la Conférence Régionale pour l 'Afrique (ARC), qui s 'est tenue à Luanda (Angola), du 03 au 07 mai 2010, a mis l’accent sur  les menaces pesant sur les pays en voie de développement d 'Afrique. Selon le rapport publié par la FAO, ce sont les pays africains qui souffriront le plus du réchauffement de la planète. La grave sécheresse, la montée du niveau de la mer peuvent entraîner la disparition de grandes portions de terres fertiles. Les litiges fonciers ou les conflits engendrés par cette dégradation de l 'environnement mettront la stabilité et la paix en péril.

Toutefois, de nombreux gouvernements africains entretiennent encore l 'espoir de combattre la pauvreté en encourageant la production de cultures visant répondre aux exigences industrielles des pays développés. Boni YAYI, depuis son arrivée au pouvoir au Bénin, a gaspillé des milliards de francs CFA pour promouvoir la production de coton qui n 'est plus compétitive en raison des subventionnes accordées  par les gouvernements occidentaux à leurs agriculteurs. En outre, en raison de la diminution de la pluviométrie, la production de coton a diminué de manière significative. Un journaliste d 'un journal local, La Presse du Jour, dans un article publié le 02 avril 2010, a écrit ceci:

«Selon des données statistiques, de 2006 à nos jours, ce sont environ 92 milliards de F Cfa qui ont été investis par le gouvernement du changement dans la filière coton pour tenter de la relancer. Malgré ce lourd investissement, la production nationale qui devrait augmenter a plutôt  chuté de 65 %. »

C 'est une politique qui ne semble pas devoir s’inverser dans les jours à venir parce que le lobby des producteurs de coton est l 'un des principaux protagonistes impliqués dans la politique au Bénin et aucun homme politique n 'ose perdre son soutien.
 
Toutefois, cela doit changer parce que les conséquences de l 'inaction seront bien pires que celles d’une action. Les politiciens doivent prendre leurs responsabilités dans la lutte contre le changement climatique.

[discussion proposée par Alf2chod]

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