Rapport 2010 d’Amnesty International sur les droits humains

Des raisons d’inquiétude malgré d’énormes progrès
Les droits humains sont toujours en souffrance dans le monde. C’est ce que révèle le rapport 2010 d’Amnesty International. Un rapport de 404 pages présenté vendredi 28 Mai dernier au Chant d’Oiseau par la Directrice de la section Béninoise d’Amnesty International Morelle Déhy assistée pour la circonstance de Hermann Kékéré, représentant de l’Acad (Association chrétienne pour l’abolition de la torture) et de Yves Traoré de la section burkinabé d’Amnesty International.

Comme à l’accoutumée, Amnesty International vient de publier son rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde. Ledit rapport couvre la période de Janvier à Décembre 2009 et concerne 159 pays dans le monde. Selon ce rapport, c’est le Proche et le Moyen Orient ainsi que l’Afrique du nord traînent sérieusement les pas dans le respect des droits humains.

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Il dénonce plus précisément l’oppression et la persécution des défenseurs des droits de l’homme dans certains pays comme la Chine, l’Arabie Saoudite, Birmanie, Turquie, Russie, Corée du Nord, Biélorussie…Ainsi, dénonce-t-il des entraves à la liberté de presse en Russie, Turquie…des homicides illégaux commis par les forces de sécurité dans les Amériques et en particulier au Brésil, à la Jamaïque, en Colombie. En Afrique, des pays comme l’Angola, le Ghana, le Kenya et le Nigeria, des expulsions forcées et collectives ont été menées et ont contraint des milliers de personnes à quitter chez elles et à s’enfoncer davantage dans la misère. Le rapport note également que des « cas de violences domestiques contre les femmes, de viols, de sévices sexuels, de meurtres et de mutilations après un viol ont été signalés au Mexique, au Guatemala , au Salvador, au Honduras et à la Jamaïque ».Au Bénin, la situation n’est pas pour autant reluisante. « Au Bénin, plusieurs manifestations ont été interdites. Au moins une personne est morte en détention apparemment à la suite de mauvais traitements. Les conditions carcérales demeurent éprouvantes en raison de la surpopulation.

Cinq personnes ont été condamnés à mort par contumace en Novembre et en Décembre par la Cour d’appel de Parakou », précise Morelle Déhy. Sur le carnage de Logou Djidagba dans la commune de Bonou, la directrice de la section béninoise d’Amnesty International a précisé que les enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités. Avant la directrice, le représentant de l’Acad Hermann Kékéré a salué le passage à deux repas chauds dans les prisons béninoises mais reconnaît toutefois qu’il y a encore d’énormes efforts à faire pour améliorer les conditions carcérales au Bénin.

Marcel Zoumènou

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