Emmanuel Amadji au sujet des acquis des enseignants sous Yayi: « La déception est si grande »

« Les 25% d’indemnité mensuelle dont parle tout le monde comme un acquis fondamental des enseignants au cours du mandat du Président Yayi  constitue  jusqu’à ce jour  une triste réalité, une diminution pour le salaire de la grande majorité des enseignants. Il n’y en a rien de satisfaisant »  râle Emmanuel Amadji, directeur d’école et secrétaire général de l’Union syndicale de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) pour le département du littoral.

Les 25% de prime, poursuit-il,  diminuent en réalité le salaire de la grande majorité des enseignants composée de contractuels et de communautaires. En effet, avant l’arrivée de Yayi Boni au pouvoir en lieu et place des 25%, l’enseignant percevait 10.000F Cfa de prime mensuelle. Celui-ci procédant à la revalorisation de la fonction enseignante accorde 25%. Les communautaires et les contractuels perçoivent 33.000F Cfa par mois. Auparavant, ajouté aux 10.000F, chacun  se retrouvait avec 43.000F. Or avec les 25%, cette catégorie d’enseignants ne perçoit  une augmentation de 8250 F avec 41.000F soit une diminution de 2.000F au moins. Certes, avec les enseignants agents permanents de l’Etat qui ne constituent qu’aujourd’hui qu’une infirme minorité de l’effectif des enseignants, ce taux de prime est en partie encourageant. « Mais, là encore, il faut signaler que c’est donner par la main gauche et reprendre par la main droite » affirme  le secrétaire général Amadji.

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En effet, le gouvernement a par trois fois augmenté le prix des produits de première nécessité, ce qui du coup augmente le coût de vie de l’enseignant. Pire, avec le programme du reversement des contractuels de l’Etat dans la fonction publique, les enseignants de la promotion de 2007-2008 sont aujourd’hui sans salaire sous prétexte qu’on attend leur reversement qui tarde  toujours à venir. Alors, dire qu’au mandant finissant de Yayi Boni, les enseignants ont gagné, c’est, semble-t-il,  se tromper. « C’est une réelle et grande déception »  dit  Amadji. Tout récemment, complète le syndicaliste, les subventions aux écoles ont été  diminuées de 15%.

Marius Kpoguè

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