Palais de la Marina: Silence ! On escroque des ministrables

Une nouvelle filière d’escroquerie  bat son plein au Palais de la Marina. Très active depuis quelques jours où le remaniement ministériel est agité, cette filière pilotée par des membres de réseaux officieux proches du président de la république, des conseillers techniques et des chargés de mission  fait chanter des potentiels ministrables dont les noms figureraient sur une liste qui traîne selon nos sources, depuis des mois dans les arcanes du pouvoir.

Difficile d’être nommé ministre dans le dernier gouvernement du docteur Boni Yayi. Pendant que beaucoup d’autres sont déçus et ne veulent pas y entrer, ceux qui en manifestent la volonté doivent subir les caprices et les penchants mercantiles des proches et « pseudo proches » du président de la république. Membres des réseaux officieux de la Marina, conseillers techniques et autres chargés de mission sont très actifs depuis quelques jours dans le chantage et les trafics d’influence. Les  potentiels ministrables dont les noms ou les dossiers sont au cabinet du président de la république sont enregistrés. On s’occupe après à les contacter, souvent par personne interposée. On leur annonce qu’ils sont pressentis pour être nommés ministres dans le prochain gouvernement. Les intéressés se confondent en remerciement et puis on les informe que le choix définitif sera très sélectif au regard du nombre de personnes pressenties et que les gens seront triés sur le volet. L’heureux ministrable prend peur et demande s’il est possible qu’on l’aide. C’est alors que son correspondant l’informe qu’il faut qu’il donne quelque chose juste pour soudoyer l’entourage immédiat et le collège de conseillers restreint qui ont le privilège de donner les derniers avis au président de la république.

Publicité

Le mode opératoire très filtré de cette filière d’arnaque discrète et parfois même inconnue certains officiels de la Marina a réussi ainsi à faire beaucoup de victimes dans le rang de ceux dont les noms circulent de plus en plus dans les discussions d’officine à la Marina. « Moi, j’ai été obligé de donner 2 millions pour que mon nom soit maintenu dans le gouvernement », nous a confié le cadre d’un ministère déterminé à entrer au gouvernement. Et, chaque fois que le remaniement est rejeté aux calendes grecques, les membres de cette filière se frottent les mains et montent les enchères auprès de leurs victimes. Ils ont pu créer ainsi une nébuleuse qui s’engraisse allègrement dans l’entourage du Chef de l’Etat et malheureusement à son insu.

Marcel Zoumènou

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité