(Ced 11 membres, Cec 21 membres pour Cotonou, 13 pour les autres villes à statut particulier et 9 membres pour les autres communes)
Les députés se sont consacrés hier à la composition des structures devant gérer les prochaines élections présidentielles et législatives dans notre pays. Il s’agit notamment de la commission électorale nationale autonome (Cena), de la commission électorale départementale (Ced) et de la commission électorale communale (Cec).
Les premières dispositions contenues dans le rapport relatif à la proposition de loi portant règles générales pour les élections en République du Bénin ont été examinées hier en séance plénière par les députés. Ils se sont appesantis sur le nombre de personnes devant composant chacune de ces démembrements de la Cena et de la Cena elle-même. Après moult débats entre camps adverses, il a été retenu finalement que la Cena sera composée de 11 membres au lieu de 17 pour les précédentes élections. Ainsi, le nombre a été revu à la baisse par la plénière. Tandis que le bureau de cette Cena sera composé de 5 membres. Mais il faut préciser que à cette étape, après une suspension et à la reprise, les débats ont été suffisamment houleux par rapport à la configuration politique au temps que peut de l’institution parlementaire. Au terme de longs débats houleux et malgré les tentatives de recherches de consensus infructueuses, le président de l’Assemblée nationale Mathurin Nago était obligé de passer cette proposition aux voix. Les députés de l’opposition s’en sont sortis victorieux de ce vote. Pour ce qui est des Ced, ils seront composés de 11 membres tandis que les Cec 9 membres au niveau de chaque commune. La particularité est que les députés ont souhaité que le cas de Cotonou, considéré comme ville à statut particulier, commune et à la fois département soit traité de façon spéciale. Ainsi, il a été accordé à Cotonou 21 membres pour la Cec compte tenu de sa grandeur et pour les autres communes à statut particulier comme Porto-Novo et Parakou, la Cec sera composée de 13 membres. Signalons qu’au début de la séance, plusieurs interventions de députés ont été enregistrées. C’est le cas du député Ismaël Tidjani Serpos qui a souhaité que le Sap/Cena soit considéré comme une structure qui est sous tutelle de la Cena. Et pour le député Force Clé, les critères d’admissibilité des membres composant le Sap/Cena doivent être revus. Ainsi, il a proposé que la société civile et les juristes n’y figurent plus.
D’autres aspects non moins importants ont été débattus au cours de la plénière. Au terme de ces débats, la séance a été suspendue pour être reprise le jeudi prochain, probablement avec la composition des commissions électorales d’arrondissements, qui constituent également un gros morceau dans la mise en place des démembrements de la Cena. Il faut signaler aussi que le débat sur la Lépi a été abordé par les députés puisque, pour les députés de l’opposition, il est opportun que la réalisation de la Lépi figure dans les règles générales. C’est ainsi que des députés de camps adverses ont proposé tantôt la LEIS (liste électorale informatisée sécurisée), d’autres la LEIT (liste électorale informatisée transitoire) et autres.
Ismail Kèko