«J’y suis, j’y reste» Codjo Sodokin, SG des FCBE à propos de sa démission

Nous annoncions dans une précédente parution le départ du secrétaire national des Fcbe Codjo Sodokin pour rejoindre le camp adverse l’Union fait la Nation. N’ayant pu recueillir la part de vérité de l’intéressé en son temps, nous nous sommes rapprochés de lui afin qu’il confirme ou infirme l’information. Si l’ancien maire d’Athiémé réaffirme son appartenance à la mouvance présidentielle, il reconnaît cependant que « Rien ne vient du néant ». (Lire l’intégralité de l’interview qu’il nous a accordée.

 

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Lnt : Confirmez-vous M. Sodokin l’information selon laquelle vous êtes sur le point de rejoindre la coalition « Union fait la Nation » au détriment des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) dont vous êtes le secrétaire national ?

 

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Codjo Sodokin : Je vous remercie d’abord pour votre démarche à mon endroit afin de comprendre cet imbroglio qui touche ma personne. Rien ne vient du néant. Il y a certainement un feu quelque part que les gens ont voulu attisé. Tout a commencé samedi dernier lorsque mon fils a effectué une visite éclaire dans notre commune. Il a rendu visite à certains de ses amis qui l’ont pris à partie en relevant son absence à mes côtés lors des réunions des Fcbe. C’est là qu’il leur apprend qu’il n’était pas au pays. Mais depuis qu’il est revenu, sa léthargie vient du fait que la situation faite à son père ne l’incite guère à un engagement actif et qu’il préférait rester en marge de la politique. Il a fait à peine trois heures d’horloge à Athiémé. Il ne pouvait donc réunir cinq arrondissements pour leur expliquer quoique ce soit. C’est de cette manière que tout est parti.  Je tiens à préciser que mon arrivée aux Fcbe est le fruit d’un processus engagé par le parti Upd-Gamesu dont je suis membre fondateur et présidé par le professeur Mathurin Coffi Nago. Je n’ai pas encore démissionné de l’Upd-Gamesu pour pouvoir le faire aux Fcbe. Nous sommes dans un mouvement d’ensemble. Donc j’y suis et j’y reste jusqu’à nouvel ordre.

Lnt : Pour autant, les propos de votre fils sont-ils dénués de sens ? Surtout que depuis votre adhésion à cette famille politique, vous n’avez apparemment rien gagné. Ou alors la politique n’est-elle pas un jeu d’intérêt ?

CS : A un certain âge, on a le souffle long. Cependant, quelques soient les arrières qu’on a, assurer la permanence pendant deux ans, c’est des plumes qui tombent. Je ne peux pas vous dire que je suis content de mon sort. Mais, la politique c’est des débats, c’est la fidélité. Nous continuons le débat. Mais honnêtement, je ne peux pas vous dire que suis satisfait de mon sort.

Lnt : Au vu de cette situation, comment pourrez-vous vous impliquez dans les mouvements pour la réélection de Boni Yayi que votre parti soutient ?

CS : C’est vrai que c’est l’Upd-Gamèsu qui nous a amené aux Fcbe. Il est aussi vrai que  pour exercer la vertu, il faut un minimum. Il faut donc avoir les moyens pour animer les débats et rencontres avec les militants. Sans moyen, on devient un général sans troupe. Or, très tôt, nous avons constaté que le président Boni Yayi a des tendances de travailleur pour sortir notre pays de l’ornière.  Nous nous sommes donc mis ensemble pour le soutenir. Au-delà de ce que le collectif peut faire, si vous n’avez pas les moyens d’entretenir votre  électorat, cela se ressent.  Donc à l’impossible nul n’est tenu. Mais nous espérons que les débats qui sont encore en cours permettront à chacun de prendre la mesure de la situation.

Mais au-delà de tout, quelque soit la position de chacun, il faut qu’il puisse travailler pour le développement du pays de sorte que la paix puisse régner.

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