Lépi: l’étape de l’Atacora-Donga lancée à Natitingou

Après Porto-Novo, Tori Bossito, Lokossa, Abomey, Parakou, Natitingou boucle la série des lancements de la 3ème phase de la réalisation de la liste électorale permanente informatisée(LEPI) consacrée à l’enregistrement de données biométriques. Aux côtés du préfet des départements de la DONGA-ATACORA, du conseiller technique principal du programme d’appui à la réalisation de la Lépi, de quelques députés à l’assemblée nationale, de la présidente de la mission indépendante pour le recensement électoral (MIRENA), de la reine-mère YEMBERE, des sages et notables, le superviseur général de la CPS-LEPI a procédé, le vendredi 10 décembre 2010, au lancement officiel de la l’étape de l’ATACORA-DONGA.

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MAirie de Natitingou, 11 heures 30. 27 degrés à l’ombre. La grande cour de l’hôtel de ville reçoit des centaines d’invités assis sous quatre tentes disposées en deux colonnes. Malgré son état de santé fragile, car étant en convalescence, l’élu de l’arrondissement de KOUTOUPOUNGA et maire de la ville jumelée avec Huy (une ville de Belgique) depuis 23 ans, a dû puiser dans sa réserve de calories pour venir en personne au lancement de la 3ème phase de l’enregistrement des données biométriques dans sa localité. Et pour cause. C’est l’ultime étape (la 6ème) dans la série des lancements officiels de la phase 3. Dans un contexte de compétition pour l’enrôlement du maximum de pétitionnaires dans leur sphère d’administration, chaque élu local fait le pari d’être en tête de peloton.  » Dans nos 13 communes, nous pensons que nous allons battre le record au cours de cette phase d’enregistrement », lance Kassa METIKI. Le maire de la ville de Natitingou, après avoir souhaité la bienvenue à ses hôtes, lance un appel à la mobilisation des populations. Le représentant du gouvernement ne dit pas autre chose. Gervais N’DAH SEKOU embouche la même trompette pour rassurer les uns et les autres que le pouvoir central accompagne le processus de la réalisation de la Lépi. « Le gouvernement, à travers la Lépi, entend matérialiser la maturation de notre système démocratique » argumente le préfet de l’ATACORA-DONGA. En ce jour de vendredi qui rappelle la journée hebdomadaire de prière collective des musulmans, le soleil n’a cure des manifestations officielles. Il a obligé une heure plus tôt les sapeurs pompiers à arroser le sol de la cour de la mairie pour avoir un peu de fraîcheur. L’honorable Nassirou ARIFARI-BAKO quant à lui a décidé, pour la circonstance, de faire parler le langage des couleurs. Dans sa tenue d’une blancheur immaculée, le superviseur général de la commission politique de supervision de la Lépi, voulait passer lui aussi un message: le blanc symbolise la candeur et la paix, autant œuvrer pour que la Lépi le soit aussi. L’invite à la citoyenneté des différents acteurs est remarquablement perceptible dans son discours. Protégé des rayons du soleil par un parasol, BAKO-ARIFARI estime que la Lépi est un outil de développement pour les décennies à venir.  » Au-delà de la question électorale, la Lépi est destinée à régler une fois pour de bon la question de l’état civil », conclut le patron de la CPS-LEPI.

Tendances lourdes: activités agricoles, transhumance des éleveurs, habitats dispersés

Dans une période marquée par l’harmattan dans l’ATACORA-DONGA, les principales menaces à la réalisation de la liste électorale permanente informatisées dans cette aire ont été identifiées par les différents acteurs. Il s’agit des travaux champêtres qui mobilisent les paysans et parfois toute leur famille, les déplacements des éleveurs en vue de la recherche de pâturage pour leurs bêtes et enfin la disposition géographique des maisons qui rallonge les distances d’un point à un autre. Préparés pour avaler de grandes distances, les agents mobilisés pour l’enrôlement ont besoin de l’appui des partenaires sociaux pour réguler le flux des pétitionnaires. C’est pourquoi le superviseur général a lancé un vibrant appel aux notables et sages, aux leaders religieux, aux chefs de quartier et autres partenaires sociaux à apporter leur contribution pour la réussite de l’opération. « Nous sommes prêts à travailler « , s’engage Kassa METIKI au nom des maires des 13 communes de l’ATACORA-DONGA. Cependant, BAKO-ARIFARI a averti qu’entre la période de lancement officiel de la troisième phase et le démarrage effectif de l’enregistrement des données biométriques, il y aura un battement de l’ordre de 3 à 5 jours pour permettre aux autorités de parachever le déploiement des hommes et des équipements sur le terrain. Première lors de la phase de recensement, l’ATACORA-DONGA espère rééditer le même exploit au cours de l’enregistrement des données biométriques.

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