Affaire Vodonou: Quel sort pour ses complices de l’administration policière ?

Depuis quelques semaines, le député Désiré Vodonou est activement recherché par la police pour une affaire d’escroquerie et de faux en écriture publique. Seulement  à voir de près, et au-delà des complices cités, le mis en cause ne saurait réussir ses tours d’Ali Baba sans des implications dans l’administration policière.

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Désiré Vodonou est au jour d’aujourd’hui l’homme le plus recherché par la police béninoise. En effet, ce député dont les œuvres caritatives sont innombrables dans le pays surtout dans la 24ème circonscription électorale, est soupçonné d’escroquerie. Il aurait escroqué des partenaires d’affaires à lui. Et ce, dans divers dossiers. Il lui est aussi reproché  d’avoir fait du faux en écriture publique. Car, détenant plusieurs pièces d’identités dont deux cartes d’identité et deux passeports. Sûrement que la police béninoise comme a essayé de le démontrer le commissaire central, Louis Philippe Houndégnon, a de solides preuves contre l’intéressé pour se lancer à ses trousses et parler surtout de flagrant délit. Cependant, le « Ali Baba » béninois ne pouvait faire du faux en écriture publique s’il n’avait bénéficié de complicité au niveau des services de police. Précisément le service   chargé  de délivrance des passeports et du service d’établissement des cartes d’identité nationale au niveau de la préfecture. Dans ces services, ce sont des agents de police qui sont aux postes clés du processus. Par conséquent, pour que Désiré Vodonou puisse avoir plusieurs identités, ce n’est qu’avec la bénédiction de certains de ces fonctionnaires.  A moins que le député « Ali Baba » ait pu se faire établir ses documents dans d’autres circuits. Mais, cette  thèse s’estompe quand on se rappelle que le commissaire central indique que certains des documents établis sont d’un frère défunt du mis en cause.

 

Un autre aspect du dossier mérite l’attention des spécialistes du droit. En effet, selon les informations recueillies, Désiré Vodonou se serait déchargé depuis son entrée à l’Hémicycle de ses fonctions à la tête de la structure par laquelle les tours de magie sont réalisés. Alors, la question est de savoir si pénalement, il est encore responsable des infractions imputables à une société dont il n’est plus le responsable. Des réponses à cette question contribueront à faire comprendre le dossier aux Béninois. Surtout en cette veille des élections où les cabales et les acharnements sont monnaies courantes.

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