Elections: Yayi et les siens ont du pain sur la planche

Les nombreuses conférences de presse et séances de sensibilisations organisées par les organisations de la société civile pour déplorer la confusion entretenue à dessein par le gouvernement dans le but de compromettre la tenue des élections à bonne dates, ont reçu écho favorable dans le compte rendu du dernier conseil des ministres. Par cet acte, le gouvernement a montré non seulement à la face du monde sa ferme volonté d’organiser les élections à bonne date mais aussi et surtout donner l’assurance symbolique que le système est en marche. A l’analyse, on pourrait avoir à redire sur le système vu qu’il est entaché de quelques scandales. Le décor a été planté depuis le dernier compte rendu du conseil des ministres où les dates officielles des élections présidentielles  et législatives sont rendues publiques. Le compte à rebours  a commencé. La pré campagne ou la campagne déguisée s’observe et les opposants dont l’objectif est de prendre au soir des élections les rênes du pays, ne peuvent se retenir de calculer à chaque fois le « prix de revient » social du désordre et des scandales sous le régime actuel. Ces scandales ont pour nom affaire cen-sad, machines agricoles, Icc et consorts. En effet les nombreuses promesses faites par le gouvernement en vue de rembourser les spoliés des structures illégales de placement d’argent dont le cas le plus criard à savoir Icc service, tardent à se concrétiser. Par ailleurs certains observateurs politiques estiment que les familles épargnantes qui n’ont que plainte et complainte au bout des lèvres en cette veille des élections, pourraient, si de mesures urgentes ne sont pas prises, le manifester dans les urnes donnant aux élections toute leur importance. Il s’agit de celle permettant au peuple de juger et de sanctionner le comportement des dirigeants sur leur gestion politique. Car, s’il est admis qu’on ne change pas une équipe qui gagne, on ne devrait jamais non plus reconduire une équipe qui s’accommode d’échecs et de scandales, souvent préjudiciables au peuple. Il s’agirait là d’un suicide collectif. Yayi et les siens ont tôt fait de dresser le bilan élogieux du quinquennat lors de leur forum gouvernemental. Un bilan que les forces politiques d’en face invitent déjà le peuple à considérer avec beaucoup de circonspection pour ne pas reprendre les mêmes erreurs qu’en 2006. Du coup les sbires de Yayi doivent forcément revoir leurs stratégies. Car pour le moment, aucun cliché ne tient véritablement debout pour faire oublier aux Béninois la misère ambiante générée par les affaires scabreuses qui ont jalonné le mandat de Boni Yayi.

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