Après la promulgation de la loi portant règles générales pour les élections en République du Bénin et suite à la convocation du corps électoral par le chef de l’Etat en conseil des ministres, c’est au tour des députés de la 5è législature de se conformer à cette loi. C’est dans ce cadre que les députés membres de la conférence des présidents se sont réunis hier au palais des gouverneurs à Porto-Novo afin de donner les dernières directives en la matière. La réunion a été brève et au terme des décisions prises par les députés, il faut retenir que les députés se retrouvent en séance plénière jeudi prochain pour procéder à la désignation des 11 membres de la commission électorale nationale autonome (Cena). Il faut signaler que la tâche ne sera pas du tout facile pour les députés compte tenu de la configuration politique actuelle de l’Assemblée nationale. L’opposition qui est aujourd’hui majoritaire a de fortes chances de prendre le dessus sur leurs collègues de la mouvance minoritaire. Mais pour d’autres sons de cloche, il faut compter avec le groupe de faiseurs de roi, autrement dit le groupe parlementaire « Fcbe-sursaut patriotique » qui a fait déjà ses preuves lors d’un récent vote à l’hémicycle. En cette occasion, ce groupe, pour montrer son mécontentement, a donné ses voix à la mouvance. C’est dire qu’il peut y avoir de grandes surprises ce jeudi là au parlement. Mais pour l’heure, les députés de l’opposition aurait déjà gelé tout à leur niveau et certains diront que le processus de désignation peut passer comme une lettre à la poste. L’autre dossier qui est inscrit à l’ordre du jour de cette séance plénière est la récente interpellation du chef de l’Etat par le député de l’UN Ismael Tidjani Serpos et 18 autres collègues dans le dossier de la tuerie dans la palmeraie de Djidagba. On se rappelle que ce dossier de tuerie des pauvres coopérateurs en association générale élective le 29 octobre 2008 à Djidagba par les forces de l’ordre est resté muet jusqu’à ce jour. Les députés de l’opposition en interpellant le chef de l’Etat ont voulu réchauffer ce dossier avant la fin de son quinquennat.