PROGRAMME DE VERIFICATION DES IMPORTATIONS : Au Bénin, on peut être juge et partie

Conflit d’intérêts majeur : BENIN-CONTROL, l’adjudicataire qui va contrôler les importations est lui-même l’un des grands importateurs du Bénin ! On apprend maintenant que non seulement le projet est totalement surdimensionné pour le Bénin ( 6 scanners là où les pays voisins du Bénin se contentent d’un ou deux de ces appareils),  la procédure   bâclée, les règles des marchés publics bafouées (les organismes de lutte contre la corruption ont été exclus de la Commission d’étude..),  mais que la société Bénin-Control, associée pour la circonstance au suisse SGS, serait la propriété de l’un des plus grands opérateurs économiques béninois et principal importateur de marchandises. Le contrôleur va donc devoir se contrôler lui-même ! S’il est légitime que la Douane confie à des sociétés spécialisées l’installation et le fonctionnement de dispositifs aussi sophistiqués que des scanners ou des systèmes GPS de suivi du  transit et  la vérification des marchandises, est-il normal et équitable que le marché soit attribué à ceux-là même qui sont les propriétaires des marchandises qu’ils vont contrôler au nom de l’Etat ?

Dès lors, pourquoi ne pas confier le contrôle de l’espace aérien aux compagnies aériennes ou le contrôle fiscal à l’un des plus gros contribuables…

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Soyons sérieux, après 4 annulations et reports successifs, un marché aussi important que le contrôle des importations, pour les recettes douanières et fiscales du Bénin et  pour la modernisation du Port de Cotonou, poumon de la vie économique du pays,  ne peut pas trouver une pareille issue.

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