« Abdoulaye Bio Tchané reste et demeure le président de la Boad ». C’est ce qu’on peut retenir de la conférence de presse donnée par Raymond Dossa, porte parole d’Abt 2011. Hier au siège de campagne de cette coalition, le conférencier flanqué pour la circonstance d’Ali Oudou, a fait la lecture juridique de la tentative de remplacement d’Abdoulaye Bio Tchané à la tête de la Boad par le gouvernement. S’offusquant du fait que cette candidature ait donné lieu à autant de polémiques, il explique qu’il n’existe pas au Bénin d’autres conditions pour aller aux élections présidentielles que celles prévues dans la constitution, conditions auxquelles répond le candidat Bio Tchané. Il ne comprend donc pas pourquoi sa déclaration de candidature puisse être aussi mal accueillie au point de lui en vouloir. En effet, deux jours après sa déclaration de candidature, soit le 06 Janvier, le gouvernement a introduit en conseil des ministres de l’Uemoa une requête pour demander de faire remplacer Abdoulaye Bio Tchané par son compatriote Christian Adovèlandé, président de la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao. Mais mal lui a pris. Les ministres ont simplement suggéré que cette démission ne soit acceptée qu’une fois que la candidature de l’intéressé est validée par la Cour constitutionnelle comme ce fut d’ailleurs le cas pour le président Boni Yayi en 2006. Raymond Dossa qualifie cette démarche de vaine, précisant qu’il ne s’agit pas au Bénin d’engager isolement cette procédure. Pour lui, la démission se passe avant tout entre le démissionnaire et son employeur qui est l’Uemoa. C’est donc au président Bio Tchané d’écrire au président en exercice de l’Uemoa pour lui faire part de son projet de démission. Ce dernier avise donc ses sept autres collègues qui acceptent cette démission. Ma is la brutalité de la procédure engagée par le gouvernement frise une volonté de nuire, a conclu Mr Dossa.
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