Le président de la Cps-Lépi, l’honorable Arifari Bako était hier, l’invité du journal du soir, sur la chaîne nationale. Pendant environ un quart d’heure, l’homme a tenté de convaincre les béninois sur la fiabilité de la Lépi, la tenue à bonne date de l’élection présidentielle, et la crédibilité des responsables en charge de l’opération. En vain. Confronté à trois questions pertinentes de Maxime Ahotondji, le jeune talentueux présentateur de l’Ortb, Arifari Bako, le Président de la Cps Lépi était totalement méconnaissable. Et pour preuve ! A la question de savoir si le délai constitutionnel réclamé librement par la Mirena et la Cps Lépi, c’est-à-dire le 15 février, pour afficher la liste définitive pouvait encore tenir,il répond après environ cinq minutes de rhétorique ce qui suit : « nous allons nous retrouver avec les autorités, les partis politiques, la Cena et peut être la Cour constitutionnelle, pour trouver un consensus, peut-être 48 heures supplémentaires ».48 heures pour chaque aire géographique, ou pour toutes les aires ? Aucune réponse précise. Pour faire quoi concrètement ? Les téléspectateurs sont restés sur leur faim. « Dans six jours votre délai s’épuisera, alors qu’il reste la phase de déboulonnage, le délai de réclamation, la validité de la liste par la Cour, que faites vous ?Lança le journaliste avec sérénité. Réponse de Bako : « Vous avez raison, mais ce que vous ne savez pas, c’est que nous menons les opérations simultanément ».A ce niveau, le patron de la Cps Lépi ne tient pas rigueur à la loi. Il préconise le consensus partout. Sauf pour l’enrôlement des milliers de béninois qui ne réclament que justice. Quand il lui a été rappelé qu’il faut 15 jours pour distribuer les cartes d’électeurs, alors qu’il réclame déjà 48 heures de rallonge pour l’affichage, il sort de sa poche un spécimen de la carte d’électeur. Comme si c’est le spécimen qui va distribuer les cartes ou alors il suffit d’avoir le spécimen pour que le problème de délai soit réglé.
Désormais, cet entretien télévisé prendra une place importante dans l’argumentaire de ceux qui émettent le doute sur la crédibilité de la liste électorale que projette la Mirena pour le 15 février prochain.
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