La crise en Côte d’ivoire annonce t-elle la fin du Franc CFA?

L’afrique de l’Ouest n’est pas prête de voir la fin de la crise en Côte d’Ivoire. Une tendance qui se dégage ces derniers jours la lutte pour la conservation de la manne financière du pays. Une lutte sans merci se déroule actuellement dans le pays avec en prime, une démission forcée à la tête de la BCEAO de son (désormais ex-) gouverneur: Henry Dakoury-Tabley.

Cette démission survenue après diverses pressions des Chefs d’Etat de l’UEMOA, n’a pas, en tout cas pour le moment affaibli le héros des nationalistes ivoiriens, je veux nommer Laurent Gbagbo. Tout au contraire, sa popularité et sa capacité à mobiliser des jeunes échaudés ne fait que s’accroître sous la surveillance du tristement célèbre Charles Blé Goudé. Pire, la situation actuelle de la Côte d’Ivoire risque d’entraîner avec elle les pays de la sous-région, la Côte d’Ivoire étant le pilier de la communauté économique ouest-africaine.

Voici en substance les événements qui devraient inquiéter ces pays mais qui pour le moment semblent passer sous silence: Laurent Gbagbo a reçu plusieurs milliards de la part de la bceao avant le départ de Dakoury-tabley; Actuellement une grande partie du personnel de la banque en Côte d’Ivoire ne répond plus aux injonctions du siège mais plutôt à celles de Gbagbo; il a fait mettre le siège en Côte d’Ivoire sous surveillance militaire; son camp menace de plus en plus d’affaiblir l’union si la pression continuait. Des allusions ont même été faites sur la monnaie « contrôlée par la France ».

En substance, oui elle est contrôlée par la France; cette situation plusieurs fois décriée par des citoyens panafricains, mais jamais débattue par les chefs d’Etat risque de changer dans les prochaines années. La crise ivoirienne nous apprend deux choses, que l’on soutienne Gbagbo ou pas: Il se développe de plus en plus en Afrique un sentiment de fierté qui n’existait pas auparavant. Fierté qui permet à Gbagbo de se maintenir au pouvoir malgré la volonté d’une communauté internationale (trop souvent partisane). Fierté qui joue donc contre Ouattara, le candidat des étrangers, comme se plaisait à l’appeler Gbagbo.

Et si par malheur (pour cette communauté) Gbagbo arrivait à se maintenir au pouvoir, la France peut se poser des questions sur l’avenir de la monnaie de chantage qu’elle détient. Gbagbo n’hésitera pas, quitte à saboter l’économie de son pays, à multiplier des actes de « vandalisme » juste pour se maintenir au pouvoir. Le temps aussi joue contre Ouattara; un site internet rapportait les premières « rebellions » au sein de l’Hotel du golfe. « On nous a dit que cela ne prendrait pas de temps, mais ça fait un mois que nous vivons dans la même situation » a déclaré un des jeunes de la résidence. Lui qui pensait asphyxié Gbagbo avec le temps risque de se prendre à son propre jeu… si rien n’est fait. Ses soutiens risquent de l’abandonner avec le temps.

Que les autres pays se préparent, tergiverser avec Gbagbo c’est prendre des risques; soit ils le soutiennent officiellement et exigent le départ des forces de l’ONUCI, soit ils le renversent une fois pour toute! Quoiqu’il arrive son courage (eh oui il en a!) restera dans l’histoire. Et l’avenir du FCFA est de moins en moins certain! Je tire peut-être des conclusions hâtives, mais cette monnaie ne nous est plus, après 50 ans d’indépendance, utile… Tournons la page!

Article proposé par un internaute

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