Les négociations entamées depuis le mardi 22 février à l’initiative des anciens présidents Emile Derlin Zinsou et Nicéphore Soglo pour sauver le processus électoral en cours au Bénin n’ont pas été concluantes. Le moins qu’on puisse dire est que le gouvernement tient tellement à la liste électorale permanente informatisée qu’il n’est pas à même de débourser le milliard de francs cfa nécessaire pour sauver le processus. Le gouvernement béninois n’est pas prêt à débloquer un milliard de francs cfa pour permettre à plus d’un million de Béninois oubliés de pouvoir exercer leur droit de vote ! C’est en tout cas ce qui se dégage finalement de plusieurs jours de négociations entre les différents acteurs concernés par la question de la Lépi. En effet, alors qu’on croyait les négociations bien parties, ce qui d’ailleurs a amené certains membres aussi bien de l’opposition que de la mouvance à croire que le génie béninois est en train de s’exprimer, tout s’est encore compliqué dans la journée du samedi 27 février 2011. Pour que la Cpa- Lépi et la Minéra puissent prendre en compte les Béninois oubliés, il faut environ un milliard de francs cfa. Pour un Etat, cela serait ridicule. Mais contre toute attente, le gouvernement béninois ne serait pas prêt à mobiliser ce montant pour sauver le processus électoral. Un refus qui ne doit surprendre personne dans la mesure où, publiquement, certains proches du Chefs de l’Etat avaient affirmé que plus aucune concession ne sera faite par rapport à la liste de Bako. Selon plusieurs sources, dans la journée du vendredi dernier déjà, le sujet a fait l’objet de débats nourris au sein des proches du Chef de l’Etat. La majorité a manifesté une opposition farouche à la prise en compte des oubliés. C‘est dire clairement que le camp Yayi tient à ce que ce soit la liste Bako, telle que livrée, avec toutes les anomalies qui soit utilisée le 06 mars prochain. Mais là où l’étonnement devient plus grand, c’est du côté des partenaires au développement. Pendant, longtemps, ils ont navigué à contre–courant des réalités d’une Lépi consensuelle. Même lorsqu’il s’est agi de marquer une pause pour évaluer le chemin parcouru, ils ont manœuvré contre, en injectant des milliards dans le processus de sa réalisation. Comment expliquer que ces mêmes partenaire ne soient plus en mesure aujourd’hui de débloque un seul milliard de francs pour parfaire ce qui est fait? Il y a forcément matière à réflexion surtout que ces derniers jours, on a vu à plusieurs reprises la délégué de l’Union Européenne échanger avec le médiateur de la République. Au sein de l’opinion, on parle de complot ourdi contre notre démocratie par le camp Yayi et les partenaires au développement qui ne veulent vraiment pas que tout se passe bien dans notre pays. Mais là, également, c’est sans compter avec le génie béninois.
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