Les blagues électorales vaseuses, c’était une exclusivité de Kékéréké

Décidément, l’Emergent suprême appelé Yayi, ne se boni…fie pas avec le temps qui passe. Propos entendus lors d’une manifestation officielle transformée en meeting électoral (la routine yayiste du mélange des genres, en somme) : « Les autres candidats ?… Je suis leur professeur. Ils sont tous mes élèves… Je suis un bon enseignant du supérieur… Parce que j’occupe la 10ème position sur le bulletin unique de vote, je suis l’attaquant de pointe, le capitaine de l’équipe présidentielle… » On dirait du Kérékou de mauvais goût réchauffé.

Mais à la décharge du Général, celui-ci n’avait aucun Projet de société à soumettre à ses électeurs, qui d’ailleurs s’en foutaient royalement : écouter le Général raconter ses habituelles salades suffisait à leur bonheur.

Publicité

Or, l’Emergent suprême, lui, a tant de choses à raconter aux électeurs :

Le taux de croissance à deux chiffres de 2006, va-t-il passer à trois ou quatre chiffres ?

A propos de la prospérité à partager, le partage est enfin prévu pour commencer quand ?

Dès 2006, la Révolution agricole devait être naturellement d’une belle couleur chlorophylle. Quelle couleur va-t-elle avoir cette fois-ci ? La couleur rouille des machines usagées, surfacturées et présentées comme neuves ?

Publicité

L’or blanc, lui, a déjà viré au noir depuis longtemps, quand échoua le volontarisme brouillon d’en porter la production de 300 à 600 mille tonnes.

Mais parlant de couleurs, la marche verte contre la corruption, elle sera de quelle couleur pour le nouveau quinquennat : bleue ? jaune ? ou rouge-sang, comme le sang présidentiel qui devait être versé, mais ne l’a (prudemment) pas été ?

Conclusion, on voit bien qu’à la différence de Kérékou, l’Emergent suprême a quantité de choses hyper importantes à raconter par le menu ; à savoir qu’il doit de longues et bonnes explications à ses électeurs, et ne devrait pas espérer s’en tirer avec des blagues qui pèsent des tonnes et qui datent d’une autre époque.

Et puis quelqu’un devrait le  lui dire : il n’a pas le talent du Général Kaméléon ni ne pourrait bénéficier de l’indulgence sentimentale quasi mystique que les Béninois avaient pour celui-ci. Lui, l’Emergent suprême n’est pas drôle pour un sou et ne devrait espérer aucune indulgence, d’avoir à ce point pris les Béninois pour des crétins achevés.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité