Rencontre entre la Céna et le ministre des finances: le gré à gré ou l’appel d’offres, que choisir?

Il s’est tenu ce lundi une séance de travail entre le bureau de la commission électorale nationale autonome et le ministre de l’économie et des finances. Parmi les questions à l’ordre du jour, on note entre autres celle liée à l’examen et à l’adoption des mesures à prendre en vue de l’acquisition et le convoyage sur toute l’étendue du territoire national du matériel électoral, dans les meilleurs délais. Rien n’a semblé filtrer de cette rencontre d’importance déterminante, vu l’imminence de l’échéance électorale. On se demande si à l’heure actuelle, la mission ne serait pas impossible pour l’institution qui, visiblement n’a plus le temps nécessaire de respecter les règles de procédure en matière de passation des marchés publics. Et on craint déjà, la mesure  de passation des marchés de gré à gré. Rapproché du coordonnateur au budget de la Céna, le magistrat Honorat Adjovi, pour savoir la procédure qui sera adoptée, ce dernier s’est gardé de révéler le choix de la Céna  face à la question. Seul le Président de l’institution comme à ses habitudes, s’est livré, spontané : « rien n’a filtré de la rencontre avec le ministre de l’économie et des finances ».

Ces marchés porteront vraisemblablement sur plus du milliard de nos francs. Les règles des finances publiques exigent, on le rappelle qu’un marché public dont le montant dépasse dix (10) millions de FCFA fasse l’objet de la procédure de  l’appel d’offres dûment organisé afin de permettre à la Céna d’obtenir la meilleure prestation possible à bon prix. Avec l’étroitesse du temps qui sépare du jour fatidique du scrutin du 27 février, il est fort à parier et à craindre que le prétexte serait tout trouvé de l’urgence de la mission pour passer des marchés sur la base de la procédure du gré à gré, contraire à la règle de la concurrence à laquelle ils devraient pourtant obéir.

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