La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a invité les candidats à l’élection présidentielle à prendre part à « des débats de confrontation de programmes ». Chaque émission, précise-t-elle, d’une durée de quatre vingt dix minutes, regroupe trois candidats ou leurs représentants dûment mandatés. L’ordre d’intervention retenu place le candidat Adrien Houngbédji dans le même groupe que les candidats Boni Yayi et Abdoulaye Bio Tchané.
Le candidat Adrien Houngbédji se félicite de l’initiative de la HAAC et y trouve une opportunité pour procéder non seulement à la confrontation des programmes mais également pour dissiper l’angoisse du moment qui étreint les Béninoises et les Béninois et qui mobilise les anciens Présidents de la République. Il lui parait important de répondre aux interrogations de la population pour la mettre en condition de sérénité, indispensable à l’écoute des propositions de programmes. Avant de se projeter dans l’avenir, le peuple béninois a besoin d’être rassuré dans son présent. Dans l’immédiat, il lui importe de connaitre les propositions de chaque candidat pour sortir de la crise actuelle qui met en danger la cohésion nationale et la paix dans notre pays.
Selon le déroulement convenu par la HAAC, les interventions ne doivent porter que sur les programmes. Cette restriction enlève aux débats un certain intérêt pour les téléspectateurs qui ne manqueraient pas de relever le décalage entre la courtoisie d’un débat et la tension sociale et politique réelle qui règne dans le pays. Aussi, le candidat Adrien Houngbédji estime-t-il indispensable la clarification des positions des candidats au regard de l’actualité nationale afin d’aider le peuple béninois à identifier ceux qui promettent un avenir radieux mais usent quotidiennement, et encore plus ces derniers jours, de toutes les ruses pour compromettre l’avenir de notre pays.
Malgré cette restriction du champ des interventions, le candidat Adrien Houngbédji aurait voulu que les débats mettent en face à face les candidats eux-mêmes et non leurs représentants. Il serait ainsi loisible à la population d’apprécier les engagements personnels de chaque candidat et de se rendre compte de la sincérité des propos. S’exprimer par représentants interposés réduit la portée de l’exercice et le ramène au même niveau que les messages radiotélévisés des candidats dans le cadre de la campagne électorale. Le candidat Adrien Houngbédji a l’expérience de l’absence constante du candidat Boni Yayi à toutes les rencontres et ne souhaite pas en faire un comportement banalisé.
Le candidat Adrien Houngbédji présente ses excuses aux téléspectateurs et au candidat Bio Tchané avec qui il partage de larges convergences de programmes. Il s’engage à prendre une part active au débat prévu entre les deux candidats au second tour au cas où cette éventualité se présenterait.
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