Bruno Amoussou sur Canal3 hier: «Le scrutin du 13 mars est un gisement fécond de fraudes»

Alors que certains pensaient que son bec a été cloué par le K.O de Boni Yayi, le Président de l’Union fait la nation a prouvé le contraire.  Invité hier sur Canal3 pour discuter sur le thème «Bilan de la présidentielle et perspectives pour les législatives», Bruno Amoussou confirme que ces élections ont été truffées de fraudes massives. Invité à se prononcer sur le K.O de Boni Yayi, le Président de l’Un  pense qu’il faut creuser l’origine de cette victoire qui n’est rien d’autre que la fraude. Pour lui, la lépi est conçue dans des conditions chaotiques donnant droit à la fraude. Le système lépi a permis à des électeurs de posséder plusieurs cartes d’électeurs, c’est ainsi qu’un seul électeur peut avoir  4 à 5 cartes d’électeurs. Aussi, il n’a pas manqué d’énumérer les raisons pour lesquelles les résultats donnés par la Céna et la Cour méritaient d’être corrigés. Notamment la création anarchique des bureaux de vote même le jour du vote, l’absence de la  liste électorale et la liste des bureaux de vote, l’institution d’un système dérogatoire généralisé et la réception hors délai des cantines non cadenassées et sans scellées par la Céna.  Bref, C’est un gisement fécond de fraudes a-t-il ajouté. L’annulation partielle dont à parler le  candidat de l’Union fait la nation consiste à mettre de côté tous les documents acheminés hors délai à la Céna. Quant aux observateurs internationaux pour qui l’élection présidentielle s’est bien déroulée, il estime qu’ils ont raté une occasion de se taire. Ensuite, il s’est demandé s’il existe un standard international qui dit d’aller aux élections sans la liste électorale. En ce qui concerne la protestation des résultats, les candidats eux s’adressent à la Cour pendant que les populations ont la rue pour exprimer leur mécontentement. Mais chose curieuse, le gouvernement prend un arrêté pour interdire toutes manifestations dans ce délai de protestation prescrit par la loi. Il précise que les manifestations de la rue ne dégénèrent en violence que lorsque le gouvernement le réprime.  Et le gouvernement a violé l’esprit de la constitution en empêchant les populations de se manifester. Le mieux serait de laisser les populations s’exprimer pour que la démocratie gagne du terrain a-t-il dit avant de faire des propositions concrètes pour éviter des irrégularités au niveau des élections législatives.

Les propositions de l’Un pour des législatives crédibles

Le deuxième volet de l’intervention du Président de l’Union fait la nation hier sur Canal 3 Bénin, est relatif aux élections législatives du 17 Avril prochain. Pour le Président Bruno Amoussou tout doit être mis en œuvre pour aboutir à des élections législatives qui reflètent la volonté et le choix du peuple béninois. A cet effet, l’Un entend fait part à la Commission électorale autonome (Cena), de ses propositions. Il s’agit en premier plan, de « expurger » la liste électorale de ses erreurs qui ont été  sources de plusieurs irrégularités lors de la présidentielle dont la détention de plusieurs cartes d’électeur par un même individu, entre autres. Conformément à la loi, l’Un propose la publication de la liste électorale avec intégration des omis sur internet et sur tous les supports prévus par la loi. Aussi, cette liste doit-elle être publiée dans tous les bureaux de vote qui également doivent être établis et publiés.

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A en croire le président, Bruno Amoussou, l’Un tient à la redéfinition du mode de vote par dérogation. Celui-ci ne doit pas être généralisé mais exceptionnel. Tel que le système a fonctionné lors de la présidentielle, il a été «le gisement fécond de fraude ». L’autre aspect de l’organisation qu’il importe de corriger selon le numéro un de l’Union fait la nation est la délocalisation des bureaux de votes sous-prétexte d’éviter de les installer sous des arbres. Selon, le Président Amoussou, il faut ramener les bureaux de votes aux lieux habituels et plus proches des populations. Car, en les déplaçant à un kilomètre et plus de ces dernières, certains bureaux de votes ont été érigés toujours sous des arbres dans l’enceinte des écoles dans certaines localités. Ce qui est contraire à l’idée évoquée de trouver des emplacements propices aux postes de vote. De plus, c’est une mesure qui augmente la distance que doit parcourir le citoyen dans certains milieux du pays avant d’accomplir son devoir civique et citoyen, celui  de voter.

Sergino Lokossou/Blaise Ahouansè

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